Journée mondiale de la petite fille : « Depuis 20 ans on se bat contre l’excision, mais… », dit Mme Marie Touré

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la petite fille, le ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance et ses partenaires ont animé ce mardi 11 octobre 2016 une conférence de presse à la maison commune des journalistes à Coléah, sous le thème: « Progrès des filles, progrès vers les objectifs du développement durable », a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Célébrée chaque année depuis 2012, cette journée internationale qui sera célébrée en différé demain mercredi 12 octobre 2016 à la Bleuzone de Kaloum est consacrée exclusivement à la promotion de la petite fille. Elle permet ainsi de dénoncer les fléaux dont sont victimes les filles de par le monde et entreprendre des mesures d’atténuation et ou de suppression.

A tour de rôle, les partenaires du ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance impliqués dans la célébration de cette journée ont rassuré de leurs engagements pour la promotion de la petite fille. Ils annoncent avoir pris également des mesures nécessaires pour permettre l’épanouissement de la femme et de la petite fille.

« A la Bleuzone de Kaloum, nous avons créé bleue écoute. Cet espace permet de recevoir les filles, les écouter et les aider à trouver solution à leurs problèmes. Les filles ont généralement des difficultés pendant les premières règles et la sexualité. Donc, elles ont besoin d’être entendues et soutenues », a affirmé la responsable de la Bleuzone de Kaloum, Kadija Bah.

La directrice nationale de l’Action sociale, Madame Marie Touré a expliqué l’essentiel des fléaux dont sont victimes les jeunes filles en Guinée.

Selon elle, pendant plus de vingt ans, son département lutte contre les violences faites aux femmes et aux petites filles à savoir : l’excision, le viol, le mariage précoce, etc.

« Depuis plus de vingt ans nous luttons contre les mutilations génitales féminine et autres formes de violences, mais on se demande pourquoi sa perdure. Nous avons des représentants dans tout le pays pour tenter de freiner l’excision, le mariage précoce, la sortie précoce des jeunes filles de l’école. La fille ne peut pas porter tout ça, c’est lourd sur son dos », a-t-elle estimé.

Madame Touré affirme par ailleurs que d’autres activités seront menées durant toute la durée de ce mois d’octobre dans le but de promouvoir la jeune fille.

Mamadou Mouctar Barry, pour Guineematin.com

Tel : 621 607 907

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