Pléthore dans les écoles publiques et privées de Labé : un bourrage alarmant

elevesPlus de 150 élèves souvent réunis dans une seule salle de classe ! C’est le constat fait par Guineematin.com, ce jeudi 20 octobre 2016, dans plusieurs établissements scolaires publics, mais aussi dans certaines écoles privées de la commune urbaine de Labé.
Ouverts le 4 octobre dernier, les établissements scolaires de la cité de Karamoko Alpha Mo Labé sont déjà débordés d’élèves. Une pléthore qui, selon des responsables éducatifs, s’explique par le manque d’infrastructures scolaires et le faible taux d’admission des candidats aux précédents examens nationaux.

« C’est pour éviter la pléthore que j’ai préféré inscrire mon enfant dans une école privée. Malheureusement, ces écoles privées sont aussi bourrées. Les responsables avaient rassuré qu’ils vont limiter les inscriptions ; mais, ce n’est pas le cas. Et, dans une telle situation, l’élève peut faire des mois sans être interrogé. C’est vraiment déplorable », s’est plaint un parent d’élève qui a requis l’anonymat.

eleves-classeConscients des répercussions négatives que ces anomalies pourraient engendrer sur la réussite de l’année scolaire 2016-2017, des responsables scolaires ont déjà projeté des dispositions palliatives. C’est le cas par exemple au lycée Wouro, où le proviseur annonce diverses mesures correctives. « Nous envisageons de décongestionner les classes de terminale qui constituent le goulot d’étranglement pour en faire une décongestion de sorte à avoir un ratio d’au moins 80 élèves au lieu de 150 élèves par classe. Nous avons aussi décidé que les professeurs doivent nous appuyer en mutant les classes de terminales et de la 12ème année les matins et les classes de la 11ème année les soirs », a indiqué monsieur Samba Diallo, le proviseur du lycée Wouro.

eleves-salle-de-classeCependant, selon le proviseur Samba Diallo, l’applicabilité de ces nouvelles dispositions ne sera pas sans conséquences. Parmi ces conséquences, figure principalement le manque du personnel enseignant. « Dès qu’on crée des classes, on crée conséquemment le manque de personnel. Aujourd’hui, en décongestionnant, ce manque d’enseignants sera pire. C’est pour dire que si on bouche un trou à droite, nous ouvrons un autre à gauche. Donc, il reviendra aux parents d’élèves de savoir comment trouver un moyen afin de trouver un stimulant pour les professeurs », a précisé monsieur Samba Diallo.

A noter que ce constat préoccupant met à nu les tares qui gangrènent le système éducatif guinéen en général et celui de Labé en particulier.

De Labé, Yayé Aïssata Diallo pour Guineematin.com

Tél.: (00224) 620 03 66 65

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