Genres : Les journalistes à l’école de formation contre les Violence faites aux femmes

Mieux outiller les journalistes dans la promotion et la protection des droits de la femme est l’objectif d’un atelier de formation et d’information organisé par le PNUD en collaboration avec le CNC, ce mercredi  17 septembre 2014. Cette rencontre a mobilisé plusieurs personnalités notamment la directrice pays PNUD, la ministre de  l’Action sociale, le représentant du CNC et plusieurs hommes de medias.

Dans son discours d’ouverture,  Metsi Makhetha, directrice pays PNUD a dit que le progrès de la Guinée dans  la lutte contre  les violences faites aux femmes reste très faible donc, il est nécessaire pour notre pays de redoubler d’effort : « 9 guinéennes sur 10 ont été victimes d’au moins un acte de violence déjà à partir de l’âge de 15 ans et que dans 76 pour cent des cas, il s’agit de violences physiques et près de 50 pour cent sont des violences sexuelles .De janvier à décembre 2013, 689 cas de violences exercées sur les femmes ont été rapportées par l’Office de Protection du Genre et des Mœurs »

Selon Metsi Makhetha, la Guinée se trouve parmi les 8 pays ayant les plus grandes disparités entre les femmes et les hommes dans l’espace non OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique).  « les femmes ayant subi de violences qui osent briser le silence en portant plainte se trouvent souvent confrontées à une prise en charge non adéquate, faute de personnel de police qualifié dans la prise en charge des victimes de VBG (Violence Basées sur le Genre) »

Pour terminer, Mme Metsi précisera que « l’organisation de cet atelier vise à mieux outiller les médias dans la promotion et la protection des droits des femmes. Cela est d’autant plus important que si les médias changent de regard et de perception sur les questions relatives aux discriminations et violences faites à l’égard des femmes, ils contribueront notablement à changer les pratiques sociales et à atténuer, voire éradiquer les discriminations et violences basées sur le genre ».

Pour sa part, Sanaba Kaba, ministre de l’Action sociale, a déploré l’inégalité entre les genres et a rappelé que cela ne date pas d’aujourd’hui «  l’ampleur des inégalités et des disparités entre les sexes proviennent essentiellement des injustices socioculturelles, économique et politique auxquelles les femmes et les filles sont victimes depuis des décennies. L’impact des inégalités et des disparités entre les genres et de chance entre les hommes et les femmes est un phénomène qui transcende les races, les classes sociales, les religions, l’appartenance ethnique et le niveau de développent».

Assy Diallo pour guineematin.com

 

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