Aboubacar Soumah prévient : « nous n’irons pas au tribunal, parce que c’est un instrument de l’Etat »

Le bicéphalisme observé au sein du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs Guinée) polarise plus que jamais les débats. Le SLECG, version SY Savané, est désormais dirigé par madame Diallo Kadiatou Bah. Tandis que le second groupe a pour chef de file Aboubacar Soumah. Ce dernier met en doute la légitimité de l’autre camp et menace de paralyser le système éducatif si le différend est porté au tribunal, a-t-il confié à un reporter de Guineematin.com, dans la matinée de ce vendredi 18 mai 2018.

Après l’élection du nouveau bureau du SLECG, version SY Savané, les yeux sont tournés vers la justice où le bicéphalisme a été porté par le gouvernement. Une perspective qui n’enchante pas Aboubacar Soumah, secrétaire général de l’autre SLECG. Pour lui, « si le gouvernement dit qu’il va traduire l’affaire devant le tribunal du travail, c’est en ce moment là qu’on va déclencher une grève générale pour nous départager. Ce n’est pas le tribunal du travail qui va nous juger pare qu’il n’y a aucun conflit entre eux et nous. Nous, c’est le syndicat des travailleurs qui élisent leur bureau. Dès qu’on nous mettra dans une situation de jugement, nous allons automatiquement déclencher une grève pour nous départager ».

A la question de savoir si la justice n’est pas le lieu le mieux indiqué pour régler ce genre de différends, Aboubacar Soumah dit ne pas en avoir confiance. « Nous n’irons pas au tribunal, parce que c’est un instrument de l’Etat. C’est ce qu’ils ont fait entre Amadou Diallo (CNTG) et Yamoussa Touré (COSATREG) pour éliminer le second. Ils savaient déjà le résultat », accuse Aboubacar Soumah.

En outre, le syndicaliste dénonce les préfets de l’intérieur du pays « qui ont signé des ordres de mission pour des administrateurs scolaires pour assister au soi-disant congrès du SLECG. Ce ne sont pas des enseignants qui sont venus à ce congrès. Ils ne sont pas du tout représentatifs ».

Pour le moment, Aboubacar Soumah dit que la grève prévue pour le lundi 25 mai est reportée. « Comme le gouvernement n’a pas envoyé des représentants à ce congrès, nous avons décidé de surseoir à la grève du lundi. On va donner aussi une chance aux négociations en cours. A partir du 25 mai, on sera situé », a expliqué monsieur Soumah.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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