Adoption de la LFR 2018: ce qu’en dit le député Michel Kamano

La session extraordinaire de l’Assemblée nationale, s’est achevée ce mardi, 04 septembre 2018. Elle a permis aux députés d’examiner et adopter le projet de loi de finances rectificative 2018, mais aussi d’autres textes de lois qui leur ont été soumis par l’exécutif. La loi de finances rectificative, votée par la majorité des parlementaires, prévoit une baisse des recettes et des dépenses de l’Etat contenues dans le budget initial.

Et même si les députés de l’UFDG trouvent la LFR 2018 anormale et ne l’ont pas votée, l’honorable Michel Kamano défend le texte. Le député du RPG Arc-en-ciel et président de la commission Economie-Finances du Parlement, estime que les réajustements effectués dans le budget de l’Etat permettront d’éviter la perte des objectifs de croissance que s’est assigné le gouvernement.

« Une loi de finances rectificative, c’est la demande faite par le gouvernement à l’Assemblée nationale de revoir le budget initial que l’Assemblée a autorisé le gouvernement d’exécuter, parce que simplement le gouvernement n’aura pas pu mobiliser les recettes prévues, et ça sera ajusté en termes de dépenses.

C’est ce que le gouvernement est venu dire à l’Assemblée nationale. Suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe, suite aux mouvements sociaux, suite aux revendications politiques, il y a eu des blocages de l’activité économique, et le gouvernement n’a pas pu réaliser l’ensemble des recettes. Et conséquemment, il y a eu une augmentation de dépenses en termes de salaires.

Mais les attentes, c’est les mêmes objectifs, c’est de réaliser les objectifs tel que le gouvernement l’a défini dans le plan de développement économique et social. C’est pour assurer à la population que même s’il y a eu baisse des recettes, ils se sont ajustés pour réduire les dépenses pour ne pas perdre les objectifs de croissance.

L’honorable Michel Kamano est revenu aussi sur l’accord entre le gouvernement de la République fédérale d’Allemagne et le gouvernement de la République de Guinée, relatif à la coopération en matière de migration légale et illégale. Un des textes approuvés par la représentation nationale au cours de cette session. Selon le parlementaire, cette situation doit interpeller tout le monde.

« Ce n’est pas au gouvernement de donner la garantie. Les enfants qui partent en aventure, c’est d’abord la responsabilité des parents, ensuite la responsabilité de tous les acteurs économiques, politiques et sociaux. Des enfants qui n’ont pas un encadrement, qui ne sont pas bien informés pensent à un eldorado où on gagnerait tout en allant en aventure. Malheureusement, beaucoup perdent leur vie dans des conditions exécrables, dans le Sahara où dans les océans. Ceux qui arrivent acceptent de faire quelques fois des sales boulots qu’ils ont refusés de faire chez eux.

C’est vraiment une illusion, nous devons tous nous impliquer. D’abord, les parents, ensuite ceux chargés de l’éducation, enfin les opérateurs économiques, les acteurs politiques, les acteurs sociaux et les partenaires au développement pour qu’on donne de l’espoir à la jeunesse », a dit le député.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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