Les portes et fenêtres des différentes écoles sont restées fermées encore ce lundi, 08 octobre 2018 dans la commune urbaine de Boké. Elèves et enseignants ont boudé les écoles en ce début de la deuxième semaine depuis l’ouverture officielle des classes. La raison, c’est la grève des enseignants appelée par le SLECG et qui paralyse la plupart des écoles du pays, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Boké.
Après la rentrée scolaire qui est intervenue en milieu de semaine, les autorités espéraient que les cours pouvaient enfin reprendre ce lundi. Mais, à Boké comme dans la plupart des localités du pays, les écoles sont restées encore fermées et a reprise des cours se fait toujours attendre. Malgré les récentes sorties médiatiques de certains cadres de l’Etat, menaçant les enseignants qui n’iraient pas en classes et demandant aux parents de laisser leurs enfants aller à l’école, ni élèves ni enseignants ont rallié les écoles de la ville.
Sur le terrain, seuls les responsables d’écoles et les encadreurs sont présents. Tous attendent impatiemment le retour des élèves et des enseignants pour entamer la nouvelle année scolaire. Mais, les enseignants de la ville se disent déterminés à bouder les classes aussi longtemps que le gouvernement refusera de négocier avec le SLECG pour trouver une solution autour de la revendication relative à l’augmentation du salaire des enseignants à 8 millions de francs par mois.
Quant aux parents d’élèves, ils préfèrent garder leurs enfants à la maison jusqu’à la fin du bras de fer entre le syndicat des enseignants et les autorités. Une façon pour eux d’éviter d’éventuelles violences qui pourraient survenir si les élèves vont à l’école et qu’ils ne voient de professeurs pour les enseigner. Jusqu’à quand durera cette nouvelle crise au sein du secteur éducatif guinéen ? C’est la question que se posent aujourd’hui bon nombre d’observateurs.
De Boké, Abdourahmane N’Diaré Diallo pour guineematin.com
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