L’assemblée générale hebdomadaire de l’UPR, s’est tenue, ce samedi 4 juin 2016, à son siège à la minière, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters. C’est le gouverneur de la région administrative de Mamou, Amadou Oury Lemmy Diallo, qui est aussi vice-président du parti, qui a présidé la séance.
Des témoignages relatifs à la bousculade de Timbo, le vendredi 27 mai 2016, la mise en place des fédérations des jeunes , des femmes et des sages de l’UPR dans les 5 communes de la capitale guinéenne ont été les points débattus ce jour.
Parlant de la bousculade qui a perturbé l’inauguration de la mosquée historique de Timbo, le gouverneur dit avoir mis en place, avec le préfet, à la veille de l’ouverture, des mesures de sécurité pour empêcher tout débordement de la cérémonie inaugurale. Mais, en vain ! « Comme Timbo se trouve au centre sur la route Dabola-Mamou, il fallait régler le problème de la circulation. Donc, le préfet et le gouverneur ont pris la décision de bloquer tous les camions qui vont sur Labé et sur Kankan et inversement de Kankan-Labé sur Conakry. Il fallait donc que tous les camions soient bloqués la nuit du jeudi à minuit jusqu’au samedi à midi. Nous avons pris des dispositions pour que le haut conseil des anciens de Timbo nous prépare quatre parking dont un pour la délégation gouvernementale et les étrangers, un pour les voitures des privées, un troisième pour les voitures venant de la Haute Guinée et un quatrième pour les taxi-motos », a expliqué le gouverneur de Mamou.
Concernant la stratégie sur la fermeture de la mosquée, le gouverneur Lémy Diallo a expliqué qu’une décision avait été prise pour que « la mosquée soit fermée le jeudi dès après la prière de 20 heures pour l’ouvrir le lendemain à 5 heures 30 du matin pour permettre la prière de l’aube. Et, après, on referme la mosquée jusqu’à 7 heures 30. Puis, on ouvre les portails de la cour pour permettre à tous les musulmans de venir occuper l’enceinte de la cour sous les tentes », a-t-il développé.
Monsieur Amadou Oury Lemmy précise que « la mosquée elle-même devrait être fermée pour permettre à la délégation officielle, les imams et le Premier ministre de couper le cordon pour entrer dans la mosquée. C’est ce qui était prévu. Mais, à notre grande surprise, aucune de ses dispositions n’a été respectée ! Cela a conduit à ces événements malheureux », a-t-il regretté.
Décrivant la bousculade proprement dite, le gouverneur de Mamou a parlé d’une embuscade : « Plus on approche la porte, plus la foule devient opaque. C’est comme si s’était une embuscade. C’est en ce moment que Bah Ousmane et le ministre de l’Administration du territoire qui sont des ‘’grands sportifs’’, ont eu la chance de grimper le mur. Et, ils sont allés sauver les gens qui sont tombés sous les portes. C’est ainsi que Boureima Condé, en tant que général de l’armée guinéenne, a donné l’ordre aux forces de sécurités de lancer le gaz lacrymogène pour sauver les vies humaines. Quand on a jeté le gaz lacrymogène, les gens ne pouvaient plus avancer, ils se sont retirés et aucun grand imam n’a pu prier à l’intérieur de la mosquée», a témoigné le gouverneur.
Faisant le bilan de ces désagréments, il dira qu’il y a eu 59 blessés dont 35 soignés au centre de santé de Timbo, les autres ont été envoyés à l’hôpital régional de Mamou dans 5 ambulances et des voitures privées. « Parmi les blessés, il y a 8 cas graves et un dans le coma. Mais, aucun mort ».
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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