Centre de santé de Bossou (Lola) : une mobylette pour « l’évacuation » des malades

Le centre de santé de la sous-préfecture de Bossou, dans la préfecture de Lola, est loin de satisfaire les besoins des populations. Les équipements de travail sont insuffisants alors que le centre fait face à un réel manque de personnel qualifié dans certains services. Le manque d’engins roulants pour l’évacuation de certains cas se pose également avec acuité, a constaté sur place Guineematin.com à travers son envoyé spécial.

Hyppolite Kpomy

Hyppolite Kpomy, infirmier d’Etat et adjoint du chef de centre de santé Bossou, a expliqué à notre reporter les difficultés rencontrées sur le terrain en termes d’équipements. « Nous n’avons pas de laboratoire chez nous ici. En cas de difficultés dans le travail, on n’a pas un moyen de déplacement pour les femmes enceintes. Nous avons aussi d’énormes problèmes par rapport au local qui est vraiment restreint. Le centre de santé n’a pas un laborantin qualifié. Pour les cas de simple parasitose, on est obligé de référer les enfants à Lola. Même si on a un microscope, nous n’avons pas de laborantin qualifié pour faire ce genre de travail », dit-il.

Selon nos informations, le service de la maternité ne dispose pas de suffisamment de lits pour les femmes qui viennent pour y accoucher.

L’autre casse-tête chinois que connait le centre de santé de Bossou est le manque de personnel qualifié dans le traitement de certaines maladies. Selon Hyppolite Kpomy, « on reçoit des maladies qui nous dépassent par rapport à notre compétence, comme les cas de chirurgie générale. Là, on ne peut rien et on est obligé de nous référer à Lola pour une meilleure prise en charge. Donc, on a beaucoup de pathologies qui nous dépassent, nous pouvons citer les hépatites, qui demandent des bilans, les cas de diabète et nous n’avons même pas d’appareil pour dépister la glycémie », regrette-t-il.

Interrogé sur les pathologies les plus fréquentes à Bossou, l’infirmier a parlé du paludisme. « La maladie qui frappe majoritairement la population de Bossou, en premier lieu, c’est le paludisme. Là, nous le reconnaissons, parce que c’est le paludisme qui a le taux le plus élevé par rapport aux autres maladies. Après ça maintenant, nous avons les cas d’infections respiratoires aiguës (IRA). Mais ça aussi, c’est périodique, surtout pendant la saison sèche. Il y a des cas de diarrhée et cela est lié à la non-consommation de l’eau potable », précise l’infirmier.

A noter que le centre de santé de Bossou ne dispose que d’une mobylette pour servir de moyen de déplacement des malades vers la commune urbaine de Lola.

De retour de Bossou, Siba Guilavogui envoyé spécial à Lola pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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