Congrès du SLECG : une nouvelle crise en Guinée ?

Comme prévu, dans la matinée de ce mercredi, 16 mai 2018, la version Sy Savané a lancé les travaux du sixième congrès du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), en présence de 45 responsables sur les 52, rapportent les journalistes de Guineematin.com qui étaient à l’ENAM.

C’est monsieur Louis M’Bemba Soumah, secrétaire général de l’USTG et vice-président « à vie » du SLECG qui a lu le discours d’ouverture de ce sixième congrès, après les discours du secrétaire général sortant, Elhadj Souleymane Sy Savané, du trésorier sortant, Elhadj Namory Keïta, et du représentant de la CNTG, Bandian Grognan.

Selon le programme annoncé, après cette cérémonie publique, à laquelle les médias étaient conviés, la journée de ce mercredi sera consacrée aux travaux techniques pour préparer le moment le plus attendu et qui attise toutes les convoitises : l’élection du nouveau bureau demain, jeudi 17 mai 2018.

Ainsi, « Aboubacar Soumah et son groupe pourront faire de l’école guinéenne ce qu’ils voudront ! », est-on tenté d’ajouter, étant entendu que le ce dernier avait bien prévenu que si ce congrès se tenait, sa branche du même SLECG déclencherait une grève générale et illimitée, tout en demandant le départ de certains membres du Gouvernement comme le tout puissant Albert Damantang Camara, ministre du Travail, de l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, et Porte parole du gouvernement…

A la veille des examens de fin d’année, on est toujours amener à nous préoccuper pour nos enfants qui sont encore menacer de subir une année blanche puisque tous les observateurs savent que cette division du syndicat des enseignants de Guinée est une œuvre menée à visage découvert par le Gouvernement guinéen. Car, depuis le début, le pouvoir a clairement choisi son camp et mené un combat farouche contre Aboubacar Soumah, présenté à un moment donné comme un rebelle à qui aucun média ne devait donner la parole au risque d’être fermé !

Seulement, s’appuyant sur un soutien sans faille du corps enseignant (sa base), Soumah et Cie ont tenu et finalement ont obtenu la reconnaissance de l’Etat qui a été obligé de négocier avec eux. Mais, avec la rancœur dont certains de nos dirigeants ruminent toujours, la branche pro gouvernementale a été poussée à se relever pour disputer à Aboubacar Soumah et Cie le leadership du SLECG dans l’évident but de perturber les négociations en cours et celles à venir.

Aujourd’hui, à part la crise sociale qui pourrait bien commencer ce lundi par la grève générale qui a déjà été annoncée par Aboubacar Soumah et Cie, où cela nous mènera dans ce contexte politique qu’on connaît ? Wait and see !

Guineematin.com

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