Crise d’eau à Conakry: des citoyens de Hamdallaye tirent le diable par la queue

Le manque d’eau devient de plus en plus préoccupant dans la capitale guinéenne. Il suffit de faire un tour dans certains quartiers de la banlieue de Conakry pour s’en rendre compte. A Hamdallaye par exemple, dans la commune de Ratoma, de nombreuses des familles sont confrontées à un manque criard d’eau, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Pour s’approvisionner en eau, de nombreuses familles du quartier Hamadallaye sont contraintes de faire la queue, d’aligner des bidons et autres récipients devant un seul point d’eau.

Binta Keita, habitante du quartier éprouve beaucoup de soucis pour trouver la denrée rare. Rencontrée au seul point d’eau du coin, Binta Kéita a expliqué à notre reporter comment elle s’y prend dans sa quête quotidienne d’eau. « Depuis des années, on souffre de manque d’eau dans notre quartier ici. Il nous fallait partir loin pour avoir de l’eau. Mais depuis un certain temps, Hadja Adama Diallo et son mari nous aident beaucoup. Ils ont creusé un forage chez eux ici. Donc, tout le monde vient s’approvisionner là. Il n’y a pas d’eau dans tous ces parages là. S’il y a le courant tout le monde vient, on s’aligne et on nous sert de l’eau. S’il n’y a pas de courant électrique, parfois on allume le groupe électrogène pour nous », dit-elle.

Cependant, l’attente peut être très longue, surtout que les gens sont servis par ordre d’arrivée. Selon Binta Kéita, « c’est presque tout le quartier qui vient ici. Quelques fois, on attend très longtemps pour avoir de l’eau. Par exemple aujourd’hui jeudi 15 mars, depuis environ 3 heures de temps nous sommes assises ici, en train d’attendre. Il n’y a pas de courant. Le groupe électrogène n’est pas allumé. C’est vraiment difficile. Il faut laver les vêtements, laver les enfants, se laver soi-même, tout ça. Donc si tu n’as pas d’eau, c’est très difficile. On ne voit même plus l’eau de la SEG ».

À noter que cette pénurie d’eau dans la capitale du château d’eau de l’Afrique de l’Ouest est surtout perceptible en cette période de saison sèche.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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