Début du « dialogue » entre le pouvoir et la mouvance : le gouvernement rassure

DialogueComme annoncé précédemment, le gouvernement guinéen a ouvert un dialogue avec la mouvance présidentielle sans l’opposition. La cérémonie s’est déroulée à la Primature dans la matinée de ce jeudi 14 juillet 2016, sous l’égide du Premier ministre avec la présence des représentants des institutions républicaines et internationales, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Les questions de fond n’ont pas été abordées pour cette première journée présidée par le Premier ministre, Mamady Youla.  On notait la présence de certains membres du gouvernement, des cadres du RPG-Arc-en-ciel, des membres de l’UFR, la société civile, la CENI et les partenaires bi et multilatéraux.

Dans son discours officiel, le Premier ministre a déploré l’absence de l’opposition républicaine à cette rencontre, avant de remercier les représentants de l’Union des Forces Républicaines pour « leur engagement républicain », composés du député, Ibrahima Bangoura et de l’ancien ministre de la pêche, Boubacar Barry. Mamady Youla a précisé  que le cadre du dialogue est le mieux indiqué « pour venir discuter des dissensions et des problèmes. C’est ici qu’il faut venir et non pas faire la politique de la chaise vide », a-t-il laissé entendre.

C’est ensuite le ministre d’Etat de la Justice et président du cadre du dialogue  qui a pris la parole pour déplorer l’absence des opposants malgré les assurances qu’ils lui avaient donné la veille.  Maitre Cheikh Sakho est revenu sur les accords du 20 août 2014 qui ont été largement respectés, selon lui. Sur le plan judiciaire, il indique que tous les détenus, arrêtés en 2014 et qui n’ont pas commis des crimes de sang, ont été libérés.

Par ailleurs, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATAD), le général Boureima Condé, est revenu sur  la recomposition des délégations spéciales, autres pans des accords du 20 août. Il a précisé que les 128 délégations spéciales ont été installées, même si les toutes dernières à l’être sont celles de Siguiri.

Une manière, pour les membres du gouvernement, de prouver l’application des accords du 20 août 2014 et de botter en touche les accusations de l’opposition républicaine qui soutient qu’il n’y a aucun espace de dialogue et que les accords signés ne sont jamais respectés.

Quand au Parti de l’Espoir pour le Développement National, il a tout simplement répondu au courrier du MATAD qu’il ne viendrait à ce dialogue car « les conclusions qui en sortiront ne sont jamais respectées », a expliqué Boureima Condé.

Finalement, toutes les parties en présence vont se réunir pour un huit-clos d’une quarantaine de minutes.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

 

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