Dialogue: l’opposition répond au pouvoir ! « On ira ; mais, on a des questions »

opposition guinéenne 0A en croire une source contactée par Guineematin.com, c’est dans la matinée de ce mercredi 13 juillet 2016 que l’opposition guinéenne a déposé sa lettre-réponse au  ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation sur l’invitation au dialogue politique.

D’abord, la bonne nouvelle est que les opposants au régime Alpha Condé sont prêts à répondre à cette invitation et comptent donc honorer le rendez-vous de leur présence. Mais, les espoirs d’en sortir satisfaits sont assombris par plusieurs et persistantes zones d’ombre !

Au nombre de ces préoccupations des opposants guinéens, il y a la non application des accords précédents. D’ailleurs, il importe de noter que la Guinée en a enregistré trois (3) sous le magistère d’Alpha Condé ! Trois accords à l’issue des dialogues qui sont eux-mêmes intervenus à l’issue des contestations politiques avec de très graves conséquences économiques et humaines : morts, pillages, destructions d’édifices… Le plus populaire de ces accords est incontestablement celui du 03 juillet 2013 (avant les élections législatives). Mais, suite à suite son application, la crise politique a repris et d’autres dialogues ont été organisés un an plus tard, en juillet et août 2014 !

Alors, aujourd’hui, chez les opposants guinéens, la question qu’on se pose est très simple : si les conclusions de ces trois dialogues n’ont pas été appliquées, qu’est-ce qui peut faire penser qu’il y aura une application d’un éventuel accord de ce futur dialogue ? Etant entendu que ce dialogue n’a été « convoqué » qu’après les menaces répétées de l’opposition à descendre dans les rues de Conakry et de l’intérieur, surtout que Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition, a durci le ton en menaçant de demander le départ du président Alpha Condé…

Bref, parmi les moins sceptiques de l’opposition, on a encore des doutes sur une quelconque bonne foi des dirigeants guinéens : « le cadre du dialogue n’a pas été défini. On ne sait pas qui vient au dialogue ? Combien de partis politiques sont invités ? Comment ce dialogue sera organisé et qui en sera le médiateur ou facilitateur ? Est-ce que le président est pleinement engagé à faire appliquer les éventuels accords ? Etc. ».

A suivre !

Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

 

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