Divorce politique : le PPC dénonce les « rencontres périodiques » entre Aboubacar Sylla et Alpha Condé

Le Parti pour le Progrès et le Changement (PPC), dirigé par Aboubacar Biro Soumah annonce la fin de son alliance avec l’Union des Forces du Changement (UFC). L’annonce du divorce du PPC et du parti d’Aboubacar Sylla, ancien porte-parole de l’opposition républicaine, a été faite ce vendredi 06 avril 2018 à la maison de la presse.

Biro Soumah dénonce, entre-autres, des prises de décision unilatérales d’Aboubacar Sylla, pour expliquer la rupture entre les deux formations politiques qui tentent de survivre dans le paysage politique guinéen, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans une déclaration lue devant les médias que le secrétaire général par intérim du PPC, Abdoul Mazid Bah est revenu tout d’abord sur les circonstances dans lesquelles les deux formations politiques ont scellé leur alliance. « Le PPC, depuis sa création en 2009, s’est inscrit dans la logique d’apporter du renouveau sur la scène politique nationale… Après l’élection présidentielle de 2010, nous avons lutté au sein du collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et contribué activement à la création de l’opposition républicaine. L’UFC et le PPC, ayant les mêmes visions, avaient décidé alors de sceller une alliance politique autour d’une identité commune. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé à l’UFC en 2014 », a-t-il expliqué.

Concernant les raisons de la rupture entre les deux formations, Abdoul Mazid Bah précise que « depuis lors, nous avons œuvré pour l’implantation et la réorganisation structurelle de l’UFC. La cohésion a existé au sein de l’Alliance jusqu’au jour où l’exécutif s’est aminé dune volonté manifeste de violation systématique des statuts et règlement intérieur du parti ».

En guise d’illustration, le secrétaire général par intérim du PPC a énuméré les griefs suivants : « la prise de décisions unilatérales sans aucune consultation de la base ; la création du FAD (Front pour l’Alternance Démocratique) ; la nomination des vice-présidents, qui résulte dune violation des textes du parti; la décision sans fondement et sans consultation préalable des structures du parti de quitter l’opposition républicaine; le manque de soutien moral, technique et financier du président et certains de ces associés lors des élections communales du 4 février ; les rencontres périodiques entre le président et le pouvoir dans le cadre des alliances électorales sans le consentement des élus ; l’exclusion des membres du PPC dans les prises de décision ».

C’est devant ce tableau plutôt sombre que le PPC a décidé « de rompre l’alliance avec l’UFC et embrasse une nouvelle orientation politique. Le PPC informe l’opinion nationale et internationale de son appartenance à l’opposition républicaine pour continuer le combat pour l’instauration dune véritable démocratie et l’Etat de droit ».

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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