Financement du système de santé : le ministère et ses partenaires veulent harmoniser les interventions pour plus d’efficacité

Le Ministère de la santé et ses partenaires ont bouclé ce vendredi, 23 mars 2018, un atelier de concertation des parties prenantes pour l’amélioration de la gouvernance du secteur de santé en Guinée. La rencontre a mobilisé les cadres du département et l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui appuient le système de santé guinée. Ils ont planché sur un nouveau cadre de partenariat visant à rendre plus efficaces les interventions dans le secteur, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le secteur de santé guinéen bénéficie d’importants financements venant des partenaires du Ministère de la santé. Mais chacun de ces acteurs a des procédures particulières de gestion et surtout des domaines de concentration parfois en déphasage avec les priorités du plan national de développement sanitaire. Ce qui réduit l’efficacité de ces différentes interventions dans le secteur. C’est pourquoi le Ministère de la santé a réuni l’ensemble de ses partenaires techniques et financiers, pour travailler à une meilleure coordination et une meilleure harmonisation des interventions.

Au terme des trois jours de travaux, Professeur Georges Alfred Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée et chef de file des partenaires techniques et financiers du ministère de la santé, est revenu sur quelques résultats obtenus : « S’agissant de la coordination, de l’harmonisation et de l’alignement des partenaires, nous avons ici revitalisé notre communauté autour de priorités de santé de la Guinée et nous avons fait des propositions concrètes, en tenant compte des bonnes pratiques , des audits existants et en nous référant au compact santé qui renferme les engagements pris par tous les PTF (partenaires techniques et financiers). Les dernières présentations nous ont montré les prochaines étapes, et le tableau de bord qui nous permettra d’avoir un plan intégré entre le Ministère de la santé et tous les partenaires, qui nous servira de boussole pour le suivi et l’évaluation du PNDS (plan national de développement sanitaire) », a-t-il dit.

« Il est apparu critique de reprendre et de consolider les cycles de planification, gestion et suivi des projets, programmes et initiatives, concourant aux priorités du PNDS et du PNDES (plan national de développement économique et social). Nous avons aussi décidé du rôle important des plateformes intersectorielles qui permettront de mobiliser des ressources dans les secteurs connexes de la santé, au sein de la société civile, du secteur privé et des priorités. Nos échanges francs et passionnés nous donnent une nouvelle ligne de base à travers les informations sur les ressources disponibles et nourrissent la cartographie dynamique qui servira de tableau de bord pour un leadership et une appropriation nationale », ajoute Professeur Ki-Zerbo.

Les résultats de ces travaux justement, ont été salués par le ministre de la santé. Selon Dr. Abdourahmane Diallo, cet atelier constitue une première étape du travail que son département va poursuivre avec ses partenaires en vue de rendre plus efficaces et efficients les financements du système de santé guinéen.

« En attendant de finaliser ce travail dans les meilleurs délais, je voudrais insister particulièrement sur les mesures que nous prendrons prochainement, à savoir : l’alignement de la majorité des activités dans le secteur, sur le plan national de développement sanitaire ; l’harmonisation de nos méthodes de travail pour éviter la multiplicité des approches ; la promotion de la transparence sur les moyens mobilisés et la mise en place d’un cadre de concertation régulière de redevabilité devant les donateurs et les bénéficiaires ; l’exhortation à plus d’efforts de la part de la partie nationale et des partenaires techniques pour favoriser l’appropriation ; la mise en place au centre de nos projets et programmes, des résultats mesurables et tangibles.

Car, il n’y a point de performance là où sont menées de nombreuses activités sans changement qualitatif et quantitatif sur la santé des populations », a indiqué le ministre.

Dr Abdourahmane Diallo a ensuite assuré que le Ministère de la santé prendra toutes les dispositions pour veiller à l’application des recommandations issues de cette rencontre. « Ainsi, au sortir de cette rencontre, il est attendu que nous disposions dans un délai maximum de 7 jours, des produits touchants. Le niveau d’alignement des activités pour l’année 2018, le répertoire des activités transversales ayant besoin de mise en œuvre commune, la procédure minimale de gestion à appliquer, la mise en cohérence des ressources financières des partenaires et celles de l’Etat dans la nomenclature budgétaire nationale, l’élaboration d’un tableau de bord simple, donnant des informations sur le niveau de réalisation des indicateurs de ressources, de processus et d’activités », précise-t-il.

Selon le ministre de la santé, l’objectif n’est plus désormais de décaisser parce des fonds sont disponibles ou arrivent à échéance, mais de faire en sorte que le peu décaissé produise les effets escomptés.

Alpha Fafaya Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628124362

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