Grève des enseignants : des citoyens craignent une année blanche

Le Syndicat libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), désormais dirigé par Aboubacar Soumah, annonce une grève générale et illimitée à partir du lundi 12 février 2018. Une situation qui commence déjà à inquiéter nombre de compatriotes. Des citoyens de Conakry, interrogés dans la matinée de ce vendredi 02 février 2018, par un reporter de Guineematin.com, craignent déjà une année blanche…

Selon Maoumi Yowa, médecin-vétérinaire, rencontré aux alentours de l’aéroport international de Conakry, c’est normal que le SLECG reprenne la grève parce que selon lui le gouvernement n’a pas respecté ses engagements.

« A mon avis, si le gouvernement avait promis aux enseignants de satisfaire leur revendication et cela n’a pas été respecté, les enseignants ont raison de reprendre la grève. Mais, cela a beaucoup d’impacts sur la formation de nos enfants. Comme la fois dernière, ils ont perdu beaucoup de cours et ils ne pourront pas rattraper ça. Et, ils ne vont épuiser les programmes annuels», a t-il expliqué.

De son côté, Mamadou Cellou Diallo demande aux deux camps de se retrouver pour sauver l’école guinéenne. « Pour moi, la reprise de la grève n’est pas une bonne chose. Le gouvernement et le SLECG doivent s’entendre pour éviter une année blanche. Donc, le gouvernement doit fournir de l’effort, parce que depuis un certain temps il revenait au gouvernement de trouver une solution pour la revendication des syndicats. Je pense qu’il est urgent que les autorités trouvent une solution à cette crise, au lieu de dire qu’il ne reconnait pas Soumah comme le secrétaire général du SLECG, et pourtant il est élu par la base à l’occasion d’un congrès », a-t-il martelé.

Lamah Floran, commerçant de son état, s’oppose à cette décision de reprise de la grève. « Moi, je ne suis pas partant pour cette décision. Le gouvernement doit aller en profonde négociation avec les syndicats. À mon avis, comme le gouvernement a déjà promis, il doit respecter cela pour éviter une autre crise dans le secteur éducatif. Il faut que l’Etat les appelle au tour de la table pour bien négocier », suggère-t-il.

Ramatoulaye Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box