Grève des enseignants : cours perturbés… gaz lacrymogène au lycée Kipé

image d'archive
image d’archive

Comme un peu partout sur le territoire guinéen, les cours sont perturbés dans plusieurs écoles de la ville de Conakry pour la deuxième semaine consécutive. Au quartier Kipé, les cours ont été perturbés et même la circulation a été interrompue sur l’axe centre Emetteur-Taouyah aux environs de 8 heures 35, ce lundi, 19 février 2018.

Des agents de la sécurité déployés sur les lieux ont tiré du gaz lacrymogène sur les élèves-manifestants et une course-poursuite s’est engagée entre agents et élèves dans le quartier.

Un peu plus loin, à l’école primaire Kofi Annan, située sur l’axe Kipé-Bambéto, n’ayant pas trouvé d’enseignants dans les salles, les enfants sont sortis lancer des pierres. Et, des agents de la sécurité, déployés pour ramener l’ordre, ont tiré du gaz lacrymogène.

Depuis deux semaines, les cours sont perturbés dans les écoles guinéennes. Et, le Gouvernement refuse de négocier avec le leader du mouvement de grève, Aboubacar Soumah, très écouté par les enseignants au-delà même des membres du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEGC).

Faisant semblant de négocier, le Gouvernement (Premier ministre compris) a appelé récemment les anciens leaders syndicaux qui sont considérés par les enseignants comme des traîtres, corrompus et à la solde du pouvoir, en déléguant l’inspecteur du travail vers Aboubacar Soumah.

Seulement, échaudé par l’échec des négociations avec les religieux, qui avait permis de suspendre la grève de novembre 2017, Aboubacar Soumah entend négocier directement avec le gouvernement. En attendant, il a demandé aux enseignants de rester mobiliser derrière le mot d’ordre de grève.

A suivre !

Facebook Comments Box