Grève du SLECG : Kankan entre en scène par une manifestation d’élèves

La ville de Kankan qui avait jusque-là brillé par son boycott vient d’entrer bruyamment dans le mouvement de grève déclenché par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), version Aboubacar Soumah. Dans la matinée de ce mercredi, 21 février 2018, les élèves des différents établissements étaient dans les rues pour réclamer la présence des leurs enseignants dans les salles de classe, rapport le correspondant de Guineematin.com à Kankan.

Tout est parti ce matin du lycée Morifidjan Diabaté, situé au quartier Météo. Là, les élèves étaient massivement venus comme d’habitude pour suivre les cours. Mais, contrairement aux précédents jours, il n’y avait pas d’enseignants ce mercredi. Et, au bout de quelques minutes d’attente, ils ont perdu patience et sont tous sortis de la cour de l’école, pris d’assaut les ruelles de Kankan, perturbé des cours ailleurs pour exiger la présence de leurs professeurs.

Interrogé sur ce qui s’est passé dans son établissement, Mamady Doumbouya, le proviseur dudit lycée (qui aurait tout déclenché en demandant aux élèves de rentrer tous à la maison) est resté fidèle à sa logique de ne rien dire aux journalistes.

Par ailleurs, à notre arrivée au lycée 3 Avril de Kankan, toutes les salles de classes étaient vides, le proviseur, Moussa Guilavogui, très en colère, a dit aux journalistes que tous se passaient normalement dans son établissement jusqu’au moment où ils ont entendu des jets de pierres sur les tôles de l’école. C’est ainsi que tous les élèves sont sortis de la salle pour rejoindre les autres dans la rue…

Au lycée Almamy Samory Touré, notre reporter a trouvé une dizaine d’enseignants qui faisaient su thé dans la cour de l’école où régnait un calme précaire…

Même atmosphère au lycée Marien N’Gouaby où on a expliqué que ce sont ces jets de pierres qui ont interrompu les cours qui se donnaient ; et, là aussi, les élèves ont fini par abandonner les salles de classe pour grossir le nombre de manifestants dans la rue.

Avec les jets de pierre des élèves qui réclamaient des enseignants, la direction préfectorale de l’éducation et l’inspection régionale de l’éducation ont tous fermé les portes et fenêtres de leurs locaux respectifs. Nous n’avons donc pas pu les interroger.

A suivre !

De Kankan, Abdoulaye N’koya Sylla pour Guineematin.com

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