Dans la matinée de ce vendredi 8 juillet 2016, s’est tenue une conférence de presse sur le thème : « investir sur les adolescentes », à la maison de la presse, en prélude de la journée mondiale de la population qui est célébrée chaque année le 11 juillet, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A l’absence des ministres, Mama Kanny Diallo du Plan et de la Coopération internationale, Sanaba Kaba, de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’Enfance, qui avaient été annoncées, ce sont madame Marie Touré, Directrice nationale de la promotion féminine et du genre ; et, monsieur Cheick Fall, représentant résident du Système des Nations Unies pour la Population (UNFPA) qui ont répondu aux questions des journalistes.
Pour justifier le choix du thème de cette année : « investir sur les adolescentes », madame Marie Touré a dit que : « nous sommes devant un défi mondial. Celui de répondre aux exigences des dividendes démographiques. Ces dividendes se réfèrent au taux des populations actives, susceptibles d’œuvrer activement au développement économique du pays. Si cette franche de population doit être des adolescents en général et des adolescentes en particulier, nous avons le devoir de soutenir cette frange de population pour qu’à l’avenir, dans l’horizon 2020-2030, nous puissions être au rendez-vous », a-t-elle introduit.
Pour sa part, le représentant résidant de l’UNFPA en Guinée, monsieur Cheick Fall, la célébration de cette journée mondiale de la population est « un temps fort de sensibilisation sur les questions de populations qui sont multiples et variées. D’où, chaque année, le choix d’un thème spécifique ».
A en croire monsieur Cheick Fall, nous avons dans le monde environ 600 millions d’adolescentes : « C’est une frange de la population qui est susceptible de changer la face du monde », a ajouté le représentant de l’UNFPA en Guinée. Pour y arriver, Cheick Fall a insisté sur la nécessité de mettre en place des investissements ciblés en termes de « centre de santé, d’éducation et d’opportunité de travail ».
Prenant l’exemple des cas des viols devenus un problème récurrent dans notre pays ces derniers temps, Cheick Fall a cité certains défis à relever tels que la liberté d’expression permettant de dénoncer les coupables, mais également la coordination des efforts entre les secteurs de la santé, de l’action sociale et de la sécurité. « Ces différentes structures doivent se donner les mains pour l’allégement des procédures afin de venir au bout de ce phénomène », a-t-il conseillé.
Parlant des statistiques, madame Marie Touré a révélé qu’il y a eu 62 cas de viol, 41 cas d’agression sexuel et 26 cas d’agression physique dont sont victimes les adolescentes, entre 2008 et 2015.
S’agissant des mesures à prendre pour relever les défis sur les violences faites aux femmes, la Directrice nationale de la promotion féminine et du genre estime qu’il faut beaucoup investir dans le domaine de l’éducation en mettant en place des programmes.
Mamadou Alpha Baldé pour Guineematin.com
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