Histoire douloureuse de la Guinée : ce que les écrivains disent du livre « Mémoire Collective… »

Le livre intitulé « Mémoire Collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée », présenté au public hier mardi, 25 septembre 2018, continue d’enregistrer de nombreuses réactions. Les écrivains de Guinée ont pris part à une « rencontre universitaire autour du livre », ce mercredi au CIRD (Centre International de Recherche et de Documentation) à Kipé, dans la commune de Ratoma. Ils ont saisi l’occasion pour donner leur avis sur cet ouvrage qui faut couler encre et salive en ce moment, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

L’œuvre en question constitue une sorte de « regards croisés de journalistes, d’universitaires et de défenseurs des droits humains » sur la Guinée de la période de lutte pour les indépendances jusqu’en 2009.

Au cours de la rencontre de ce mercredi, on notait la présence d’éminents professeurs d’universités, des anciens ministres, de l’association des écrivains de Guinée, des étudiants et de nombreux anonymes.

Après le souhait de bienvenue, c’est madame Djénabou Baldé, enseignante à l’Institut Supérieur des Sciences de l’Education de Guinée (ISSEG) de Lambanyi, qui a fait une présentation de l’œuvre. Elle a précisé que ce livre, comportant 6 parties, avec 356 pages, « prouve au moins une chose : c’est quand le silence se brise que les citoyens cessent d’être enfermés et que la mémoire devient collective, l’écriture de l’histoire devient envisageable ».

Après son exposé, il s’en est suivi une série d’interventions de différentes personnalités. Les écrivains de Guinée, par la voix de leur président, Facely 2 Mara, ont exprimé leur sentiment sur cette œuvre.

« Hier, je crois que c’est Laurent Correau (journaliste à RFI) qui a prononcé le mot bébé en parlant du livre. Je voulais confirmer, en tant qu’écrivain, que tout livre est un bébé. Absolument. Parce que, permettez l’expression, son accouchement est fait de douleur, de douleur profonde. Mais, une fois que le bébé est venu, on oublie toutes ces douleurs. C’est pourquoi, comparer un livre à un bébé, est une chose absolument normale…

Je dois féliciter les initiateurs, les auteurs, les contributeurs à la publication de cet instrument, de cet outil. Je le traite d’outil puis qu’il s’inscrit dans la connaissance de notre histoire politique. Qu’on le veuille ou pas, c’est un livre qui a déjà pris place dans le cercle des livres consacrés à l’histoire de notre pays. Qu’on aime ce livre ou qu’on ne l’aime pas, le livre est né, il va exister, il va contribuer à sa manière à la connaissance de notre histoire.

C’est pourquoi, je vais être très singulier en vous demandant non pas quelque chose en direction des auteurs, des initiateurs, des contributeurs, mais en direction du livre que nous avons devant nous, qui constitue la vedette du jour. Je vais vous demander d’applaudir le livre (applaudissements nourris).

Je souhaite que ce livre ait une place dans le cœur et dans la tête de chaque guinéen, peu importe son appartenance politique, peu importe sa communauté d’origine. Mais, je parle du guinéen…»

Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél : 628 17 99 17

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