Immigration irrégulière : près de 1 600 guinéens interceptés à Kourémalé depuis le début de l’année

Le commissariat spécial de la police des frontières de Kourémalé vient de rendre public son rapport sur la lutte contre l’immigration irrégulière en République de Guinée. Du 1er janvier au 20 Décembre 2017, près de 1 600 jeunes (en majorité des mineurs et dépourvus de tout documents de voyage) qui voulaient traverser la frontière de Kouremalé pour rejoindre la République du Mali, ont été interceptés par les agents de police de Kourémalé, a appris le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

Dans ce rapport de deux pages intitulé ‘’statistiques de lutte contre l’immigration clandestine vers l’Europe via le désert et la mer méditerranée’’, le commissariat spécial de la police des frontières de Kourémalé révèle qu’au cours de l’année 2017 qui s’achève, 1 593 jeunes guinéens, âgés de moins de 18 ans pour la plus part, ont vainement tenté de quitter le territoire nationale dans l’intention de se rendre en Europe, via le Mali, l’Algérie et la Libye ou le Maroc. Ces jeunes sont venus de tous les coins de la Guinée. Ils ne détenaient aucune pièce d’identification et étaient dépourvu ou ne possédaient pas assez d’argent pour ce voyage lointain et dont l’issue est incertaine.

Selon ce rapport du commissariat spécial de police des frontières de Kourémalé, pour cette année 2017, Conakry occupe la tête du peloton avec 400 jeunes. Ensuite, vient la préfecture de Mamou avec 383 jeunes, suivie de la préfecture de Labé (193), de Kindia (182), de N’Zérékoré (82), de Beyla (74), de Coyah (51), de Kankan (32), de Dalaba (31), de Kissidougou (31), de Faranah (25), de Lélouma (25), de Dabola (22), de Lola (11), de Gaoual (10), de Télimélé (9), de Tougué (8), de Mandiana (7), de Kouroussa (6), de Siguiri (6) et de Macenta (5).

Tous ces jeunes ont été interceptés par la police à la frontière de Kouremalé, d’où ils ont été ramenés, malgré eux, dans leurs différentes familles.

« Mon service s’est basé sur quatre critères pour bloquer le départ de ces jeunes qui sont revenus dans leur famille respective. Sans aucun document de voyage, Sans aucun moyen financier, âgé de moins de 18 ans (mineur) et Sous la demande des parents qui nous appellent au téléphone pour signaler le départ de leurs fils », a expliqué au téléphone de Guineematin.com, le commandant Ahmed Sékou Konaté, commissaire spécial de police de Kouremalé.

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

Tél. : 622 97 27 22

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