Journée sans commerce décrétée par le GOHA : le bilan à la mi-journée, selon Chérif Abdallah

Comme on le sait, le Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA) a décrété deux jours sans commerce aujourd’hui, mercredi, et demain, jeudi 14 mars 2018, sur toute l’étendue du territoire national pour dénoncer l’insécurité dont ses membres dont victimes, réclamer Elhadj Abdourahmane Diallo, dit Elhadj Doura. Un vieil homme de 80 ans, kidnappé le 05 décembre 2017 et dont on est toujours sans aucune nouvelle…

Joint au téléphone par un reporter de Guineematin.com, monsieur Chérif Mohamed Abdallah s’est réjoui du respect de cet appel par les commerçants tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. « La journée sans commerce est largement suivie à Conakry, à Boké, à Fria, à Koundara, à Télimélé, à Kindia, à Mamou, à Pita, à Dalaba, à Labé, à Forécariah, à Pamelappe et dans beaucoup d’autres villes de l’intérieur du pays », a-t-il dit.

Par contre, le président du GOHA affirme n’avoir pas eu les informations, du moins pour l’instant, sur le respect de son appel dans les villes de la Haute Guinée, notamment à Kankan et Siguiri. « Par rapport à leur sécurité, au soutien à Elhadj Doura, à l’assassinat de Badra Diaby et aux victimes de pillages, la solidarité des opérateurs économiques est nécessaire. C’est pourquoi, je demande à ceux qui n’ont pas pu observer cette journée d’aujourd’hui, de le faire demain », a dit au téléphone, Chérif Mohamed Abdallah.

Pour le président du GOHA, tous les commerçants de Guinée doivent se donner la main pour « dire non » à l’insécurité dont-ils sont victimes.

Insistant sur le cas de la disparition d’Elhadj Doura dont on est sans nouvelle depuis plusieurs mois, Chérif Mohamed Abdallah insiste. « Il faut qu’Elhadj Doura soit retrouvé afin qu’il regagne sa famille. On ne peut pas continuer à accepter ce silence des autorités sur son cas », a-t-il menacé, ajoutant que le dédommagement des victimes des pillages est aussi une obligation de la part de l’Etat.

Par ailleurs, Chérif Mohamed Abdallah a félicité les commerçants qui ont observé le mouvement de grève d’aujourd’hui. « Je leur demande de faire autant demain, jeudi, pour montrer à l’opinion nationale et internationale que les opérateurs économiques ne vont plus accepter de vivre dans cette insécurité », a-t-il dit.

Enfin, Chérif Mohamed Abdallah a indiqué que d’autres actions pourraient être organisées après ces deux journées au cas où les autorités ne les écouteraient pas. « Si ces deux jours passent et qu’on ne nous dise rien, nous passerons à la vitesse supérieure, en menant d’autres grandes actions », a-t-il prévenu, réitérant son appel à la mobilisation générale de l’ensemble des opérateurs économiques de la République de Guinée.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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