La FSPE dénonce : « l’enseignant guinéen a une prime de logement de 97 000 FG »

La Fédération Syndicale Professionnelle de L’Education (FSPE) envisage de réviser sa plateforme revendicative de 2018 et de réajuster le salaire des enseignants. L’annonce en a été faite ce mercredi, 12 septembre 2018 à la Bourse du Travail de Conakry à l’occasion d’une conférence de presse de la FSPE, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Suite à l’augmentation du prix des carburants à la pompe, la FSPE demande le réajustement du salaire des enseignants guinéens. Selon le Secrétaire Général de la FSPE, qui vient de rentrer d’une rencontre internationale tenue en Turquie, les enseignants guinéens sont très mal payés, comparés aux autres enseignants de la sous-région ouest africaine. « Il y a une grande différence entre les autres enseignants et nous. Notre rencontre était sur la mondialisation et l’éducation internationale. Mais, la Guinée est en manque de tout. Si l’Etat veut changer le pays, ils n’ont qu’à faire de l’éducation une préoccupation majeure. L’enseignant guinéen a un salaire misérable, une mode de vie précaire, on ne peut pas qualifier le mode de travail. Les autres enseignants et élèves font les cours en audio-visuel. J’ai échangé des idées avec les autres secrétaires généraux des autres pays, c’est là que j’ai su que l’enseignant guinéen souffre. Nous avons à faire encore. Il faut que l’Etat augmente le budget », préconise Salifou Camara.

C’est dans cette dynamique que la FSPE compte, dans les prochains jours, envoyer la plateforme 2018 au gouvernement avant l’ouverture des classes. « Cette plateforme résume tout à l’éducation. Nous sommes en train de la réviser et la soumettre au gouvernement. L’enseignant guinéen a une prime de logement de 97 000 francs guinéens. Cependant, les maisons entrer-coucher simples sont payées aujourd’hui à 200 000 GNF et il y a plus que ça même. Donc, ce sont des primes qu’il faut revaloriser », a-t-il laissé entendre.

En outre, Salifou Camara a déploré les effectifs pléthoriques dans les salles de classe de notre pays. « Selon le statut particulier de l’Enseignant, dans chaque classe, on dit qu’il faut avoir un effectif de 50 élèves. Mais aujourd’hui, nous remarquons 100 élèves et plus élèves dans les classes. Nous sommes en train de travailler avec la base et bientôt nous allons soumettre cette plateforme aux autorités. Nous estimons que ces revendications seront prises en compte pour assurer une bonne ouverture des classes 2018-1019 ».

Mohamed Doré pour Guineematin.com

Tél : (00224) 622 07 93 59

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