Labé : concertation des jeunes de la ville contre le directeur préfectoral de la jeunesse

Thierno Aliou Diallo, DPJ Labé
Thierno Aliou Diallo, DPJ Labé

L’actualité juvénile était dominée, hier, lundi 2 octobre 2017, dans la ville de Labé par une réunion de concertation convoquée contre des pratiques jugées « inadmissibles » de la part du Directeur Préfectoral de la Jeunesse, Thierno Aliou Barry qui se montre très serein dans cette crise, rapporte un correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.

Initialement prévue au Lycée Hoggo M’Bouro, cette rencontre ne s’est tenue finalement que dans la cour de l’ancienne concession de Dr Touré, non loin du rond-point Hoggo M’Bouro, parce que tout simplement la direction de l’établissement scolaire avait refusé d’accueillir les jeunes de Labé pour cette réunion convoquée contre le directeur préfectoral de la jeunesse.

Thierno Aliou Barry est accusé par des jeunes issues de plusieurs associations de la ville de Labé de mauvaise gestion des infrastructures juvéniles placées sous sa responsabilité comme la maison des jeunes et la cafetaria construit dans la cour du stade régional Elhadj Saïfoulaye Diallo. A cela, les participants à la rencontre ont ajoute des griefs qui ont pour noms : la prise des décisions unilatérales, favoritisme et clanisme.

Mais ce qui a fait déborder le vase, c’est le choix fait par le DPJ sur certains jeunes devant représenter la jeunesse de Labé à l’atelier de validation des textes juridiques du Conseil National des Jeunes de Guinée (CNJG) organisé à Conakry les 25 et 26 septembre 2017.

Selon ces mécontents, à cette occasion, au lieu de réunir les jeunes de Labé pour qu’ils désignent eux-mêmes leurs représentants, le DPJ, Thierno Aliou Barry s’est permis de faire un choix sur des critères subjectifs. Et pire, parmi ces deux jeunes choisis par le DPJ, figurait sa secrétaire du nom de Diallo Aïssatou Dian qui, selon ces jeunes, ne participe dans aucune structure de Jeunesse.

Interrogé sur comment il a été coopté par le premier responsable de la jeunesse de Labé pour cette mission de Conakry, Mamady Diaboula, président de la plateforme communale des jeune, explique : « c’est le mercredi, 20 septembre 2017, aux environs de 22 heures que j’ai vu un appel en absence du DPJ. Mais, comme il faisait tard déjà, j’ai jugé nécessaire d’attendre jusqu’au matin pour le rappeler. A 9 heures du matin, je l’ai appelé, il m’a dit de venir le trouver dans son bureau. Il me dit qu’il veut être discret avec moi sous le prétexte que moi, je sais qu’il y a trop de ‘’On-dit’’ à Labé. Il ajoute que le département lui a demandé de choisir deux jeunes pour aller représenter la jeunesse de Labé à Conakry. J’ai commencé à placer des arguments pour ne pas y aller. Mais, il a dit qu’il n’est pas question, que cette fois j’irais avec lui à Conakry. Je ne savais même pas que le but de notre déplacement concernait cet atelier de validation », s’est défendu Mamady Diabola qui était jusque-là considéré comme un complice du DPJ, Thierno Aliou Barry.

A la fin de la rencontre, une commission de 5 membres a été mise en place, pour rédiger la plainte qui sera déposée dans les jours à venir aux autorités compétentes.

Il est à noter qu’ils étaient près de 50 jeunes leaders, tous mobilisés sous le label de leurs associations, qui comptent partir en guerre contre le DPJ de Labé. Et près de dix associations étaient présentent entres autres: la Coalition des Jeunes Leaders de Guinée (CJLG), l’Association des Jeunes Commerçants (AJC), l’Association des Jeunes pour le Développement de Daka (ADD), l’Association des Jeunes pour le Développement de Kouroula (AJDK), la plateforme communale des associations de Jeunesse, la plateforme préfectorale des associations de Jeunesse et autres jeunes venus de la CAFA.

Interrogé sur ces accusations, Thierno Aliou Barry affirme que cela est un non évènement pour lui. Car, dit –il, nulle part, il n’est écrit que c’est au cours d’une assemblée générale que les deux jeunes devant représenter Labé doivent être choisis.

Parlant de la plainte que ces jeunes de Labé comptent déposer aux autorités locales, le DPJ dit ne rien craindre. Thierno Aliou Barry ajoute en bon poular : «mo bonna houlà ». Ce qui veut dire, « qui ne se reproche de rien, ne craint rien ».

Dossier à suivre !

De Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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