Labé : la PCUD tire la sonnette d’alarme sur l’insuffisance d’enseignants en zone rurale dans la région

Par la voix de son vice-président chargé de la bonne gouvernance publique et du développement social, Alghassimou Lamine Diallo, l’antenne régionale de la Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement (PCUD) de Labé est montée au créneau, samedi, 21 octobre 2017, pour tirer la sonnette d’alarme sur l’insuffisance d’enseignants en zone rurale dans la région, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Selon le vice-président de l’antenne régionale de la PCUD, Alghassimou Lamine DIALLO, il y a beaucoup d’écoles en zone rurale qui sont menacées de fermeture dans la Région Administrative de Labé faute d’enseignants.

« Même avec ce dernier mouvement, le peu d’enseignants qui restait dans la région a été muté ailleurs sans remplaçants. En prenant un exemple sur la Commune Rurale de Gaya, dans la préfecture de Mali, il n’y a que six (6) sur les 16 écoles de la collectivité qui fonctionnent tant bien que mal. Sur ces six (6) écoles aussi, il n’ ya que 3 salles de classe sur 6 qui fonctionnent au centre; à Darabély il n’y a qu’une classe sur 3. C’est pour vous dire que ces six (6) écoles n’ont pas des enseignants au complet. Vous allez trouver que dans une école de six (6) classes, il n’y a qu’un seul enseignant. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous n’arrivons pas à éduquer et à former nos enfants. On se demande, avec cette situation, ce que va être la Guinée demain, parce que les enfants n’ont pas eu la chance d’étudier, faute d’enseignants », a regretté l’acteur de la société civile.

Poursuivant, le porte-parole de la PCUD a invité les autorités compétentes à faire un redéploiement du personnel enseignant en faveur de la Guinée profonde. « A Conakry, il y a même des suppléants, en raison de 3 enseignants par salle de classe au moment où à l’intérieur du pays on développement la notion de multigrade avec un seul enseignant pour 3 salles de classe. A Conakry, 3 enseignants tiennent une seule classe. Le Ministère de l’Education Nationale n’a qu’à revoir cette situation pour l’intérêt de la Guinée et des générations montantes. Sinon, on ne pourra même pas parler de la Guinée de demain. Parce qu’il faut que les enfants soient bien formés pour qu’on puisse parler de la Guinée de demain. La Guinée ne s’arrête pas qu’à Conakry. Il faut qu’ils osent, il faut qu’ils redéployent les enseignants à l’intérieur du pays, à la base, au niveau des nos collectivités » insiste ce responsable de la société civile à Labé.

De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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