Lélouma : des acteurs de la société civile sur la « mutation arbitraire » d’un syndicaliste

Certains acteurs de la société civile dont des responsables de l’Union des Jeunes de Lélouma (UJL) ont projeté une réunion de concertation devant se tenir dans l’après-midi de ce vendredi, 9 février 2018, pour examiner la perturbation des cours enregistrée dans la matinée et la mutation jugée arbitraire du secrétaire préfectoral du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Ansoumane Diallo, proche du syndicaliste Aboubacar Soumah, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Après la manifestation pacifique organisée ce vendredi matin par le collectif des enseignants de Lélouma soutenus par certains élèves de la commune urbaine, le préfet de Lélouma, Mohamed Deen Camara et le président de la délégation spéciale, Amadou Diallo ont lancé un appel au calme et à la retenu.

Cette médiation aurait permis, dit-on, de lever la suspension du salaire de l’enseignant L. Traoré. Mais, le collectif des enseignants de Lélouma a décidé de maintenir la pression jusqu’à l’annulation de la « mutation arbitraire » du président de la structure, Ansoumane Diallo.

Une crise qui aura sans doute une connexion avec le mot de grève lancé par le syndicaliste Aboubacar Soumah à compter de ce lundi, 12 février 2018.

« La grève a commencé à Lélouma. Nous retournerons pas en classe demain, samedi, tant que nos points de revendication ne sont pas satisfaits par les autorités préfectorales de l’éducation » prévient un des manifestants de ce vendredi.

En dehors de la levée sans conditions de la suspension du salaire de leur collègue et l’annulation pure et simple de la décision portant mutation de leur secrétaire général à Mandiana, les enseignants qui ont manifesté aujourd’hui dans les rues de Lélouma dénoncent aussi certains travailleurs de la Direction Préfectorale de l’Education.

« La marche d’aujourd’hui, c’est pour protester contre l’injustice que nous subissons de la part du directeur préfectoral de l’éducation et son staff. Depuis qu’il est venu ici, c’est la dictature. Il ne consulte personne. Il prend toutes ses décisions sans consulter quelqu’un et il dit qu’il ne recule pas par rapport à ses décisions. Quand on ne se courbe pas devant lui, il se permet de muter l’intéressé jusqu’à le sanctionner. Il y a aussi des cadres de la DPE qui rapportent les enseignants auprès de lui. C’est pourquoi nous demandons le départ de Baldé Ibrahima et Sony Right et nous demandons le retour de notre collègue qui est muté à Mandiana de façon injuste, puisqu’une mutation n’est pas possible en pleine année scolaire » ajoute un des porte-paroles des manifestants.

Face à cette crise, les autorités locales ont engagé une négociation avec les enseignants de Lélouma avant le déclenchement de la grève nationale lancée par le syndicaliste Aboubacar Soumah. C’est dans ce cadre qu’une réunion des acteurs de la société civile est prévue dans l’après-midi de ce vendredi, à partir de 17 heures.

Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com

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