Marche funèbre de l’opposition : Makanéra dénonce « les crimes et répression ciblés »

La dépouille mortelle du jeune Boubacar Sidi Diallo, tué par balle au soir de la journée ville morte de lundi dernier, est arrivée à la mosquée de Bambéto aux environs de 14 heures. Accompagné par plusieurs leaders de l’opposition républicaine et une foule très émue, le corps a reçu la prière et les bénédictions habituelles avant son enterrement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après l’inhumation, des discours ont été tenus par certains membres de l’opposition républicaine. Des discours dans lesquels ils ont exprimé leur indignation face aux différents meurtres qui ont été perpétrés dans notre pays lors des manifestations de l’opposition.

Alhousseiny Makanera Kaké, ancien ministre de la communication, a doit sa douleur devant les nombreux cas d’assassinats de citoyens par les forces de l’ordre de leur pays. « Chers frère et sœurs, vous avez devant vous un homme meurtri. J’ai passé une nuit blanche. J’ai eu peur. Notre pays va tout droit dans le mûr. Aujourd’hui, je voudrais lancer un message. Un message franc à mon père Alpha, parce qu’il ne bénéficiera pas d’une circonstance atténuante quant il va dire que ce qui s’est passé dans l’axe Bambéto-Cosa, il n’est pas au courant. Aujourd’hui, nous sommes choqués, parce que des jeunes à la fleur de l âge sont entrain d être sauvagement assassinés, frappés, blessés, tués, sans qu’ils ne puissent bénéficier de la moindre justice. Mais, ce qui est encore plus grave, c’est lorsque ces crimes et cette répression sont ciblés. Ciblés dans un carré bien déterminé et puis dans la quasi-totalité sont dressés contre une communauté. C’est la vérité, il faut avoir le courage de le dire », a dénoncé monsieur Kaké.

Après ce discours qui a fait monter la tension chez les jeunes qui réclamaient tous justice, c’est Dr Faya Millimono, président du Bloc Libéral, qui a pris la parole. « Nous sommes là pour réclamer justice. Nous vivons dans une République, nous ne sommes pas dans un empire. Dans une République, l’égalité en droit et en devoir est un principe fondateur. On ne peut donc pas avoir dans une République des sous-hommes et des super-hommes. C’est pour cette raison que ce régime, qui est entrain tous les jours d’implanter des injustices, doit être combattu pour honorer la mémoire de ceux qui sont aujourd’hui encore entrain d’être accompagnés dans leur dernière demeure ».

Les différents leaders qui se sont succèdes au podium ont tous appelé les jeunes à rejoindre leurs domiciles respectifs sans répondre aux provocations éventuelles dans les quartiers. Un message qui a été entendu puisqu’aucun incident n’a été signalé.

Alghassimou Yaali Bah pour Guineematin.com

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