Le président Alpha Condé au siège du RPG AEC : décryptage de la 1ère partie du discours

Alpha CondéComme nous l’écrivions précédemment, le président Alpha Condé était au siège du RPG arc-en-ciel hier, samedi 25 juin 2016, après sa réunion avec la coordination nationale Mandingue. Comme à l’accoutumée, le professeur Alpha Condé s’est exprimé en malinké et soussou, sans aucune traduction en français, poular ou autres. 

Guineematin.com vous propose, ci-dessous, la première partie du décryptage de ce discours :

Je n’ai pas beaucoup à dire ! Ce que j’ai à dire, c’est que je vous avais dit que nous voulons donner beaucoup de force à l’agriculture. Vous êtes tous venus d’ailleurs ; donc, nous devons tous nous lever puisque nous ne pouvons pas aller de l’avant si nous ne cultivons pas. Nous devons cultiver du riz parce que c’est ce que nous mangeons. Mais, ce qui fatigue les cultivateurs, c’est de ne pas pouvoir transformer le riz Paddy en riz net, parce que seules les femmes le font. Si nous voulons donner plus de force aux agriculteurs, nous devrions revoir ça. C’est pourquoi, nous avons commandé une rizerie, c’est une machine de transformation du riz Paddy en riz net pour donner plus de force aux agriculteurs.

Deuxièmement, c’est la culture d’exportation, comme l’anacarde, le café, le cacao, le palmier à huile. Vous savez, du temps des colons, tous ces produits étaient cultivés en Guinée. La Côte d’Ivoire nous dépasse largement sur ce secteur. Si nous parvenons à cultiver le café, le cacao, le palmier à huile, etc., les agriculteurs pourront revendre ces produits pour s’occuper de la scolarité de leurs enfants et pour acheter des condiments. C’est pourquoi, j’ai demandé à Alassane Ouattara, puisque la Côte d’Ivoire est en avance en matière de la culture du café et du cacao, j’aimerais qu’on travaille ensemble. C’est pourquoi, il a envoyé son ministre, accompagné de ses techniciens, ils ont travaillé avec les nôtres. Nous aussi, nous allons envoyer là-bas, dès le lundi, une délégation ministérielle, en vue de faire avancer les choses. Quand à l’anacarde, nous n’avons pas assez de problème, car nous avons une terre fertile à Boké, nous avons acheté beaucoup de cajous pour ceux qui voudront cultiver. Mais, pour l’heure, nous voulons qu’ils s’organisent en préparant leurs terres.

Nous allons contrôler le niveau de préparation de ces terres avant de leur donner les cajous. Nous voulons par cette opération éviter qu’ils redirigent ces cajous ailleurs, c’est à dire les revendre.

Après, nous allons même leur proposer des pépinières. Car, ça au moins, ils ne vont pas penser les revendre. Donc, les ingénieurs iront dans toutes les préfectures pour donner des cajous à celui qui a un hectare, deux hectares ou trois hectares.

Ensuite, nous allons commander une usine pour la transformation sur place de nos produits. Ce qui permettra non seulement de donner du travail à nos enfants, mais aussi cela va nous donner beaucoup d’argent dans la vente.

Nous allons aussi organiser une journée des éleveurs, soit  à Dinguiraye ou à Gaoual pour que nous puissions tomber (d’accord) sur une chose. Notamment, en construisant un enclos pour les bétails et éviter qu’ils n’aillent dans les champs des agriculteurs…

Propos recueillis, traduits et décryptés par Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

Tél.: (00224) 621 09 08 18

 

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