Hier, mercredi 1er novembre 2017, le gouvernement guinéen, à travers ses ministres de l’Economie, des finances et du Budget) a officiellement présenté le projet la loi de finances initiale 2018. Pour l’année 2018, le gouvernement table sur une prévision de 17 mille 676 milliards de recettes intérieures et de dons alors qu’en 2017, les recettes intérieures étaient de 13 mille 489 milliards selon la loi de finances rectificative, rapporte le journaliste de Guineematin.com qui était sur place.
Pour mobiliser ces recettes, quatre directions du budget sont mises à contribution. Ce sont la Direction Nationale des Impôts, la Direction Nationale de la Douane, Direction du patrimoine de l’Etat et de l’investissement privé/cadastre, et la Direction du Trésor et de la comptabilité publique. Partout, on lit une progression significative par rapport à 2017, excepté au niveau de la Douane qui verra ses prévisions réduites de moins un pour cent (-1%).
Au titre des dépenses, les prévisions sont portées à 20 mille 155,5 milliards en 2018 contre 15 mille 912,1 milliards en 2017.
Au titre des charges, il est inscrit la dette, les dépenses du personnel, les dépenses des biens et services, les dépenses de transfert et l’investissement, supporté à 62% sur l’apport extérieur.
Au titre du macro économique, le ministre du Budget, Mohamed Lamine Doumbouya a expliqué aux députés que ce projet de loi des finances (PLF) 2018 « vise à consolider les résultats obtenus ses dernières années dans les efforts de stabilisation du cadre macro économique et budgétaire en vue d’accélérer la croissance, réduire la pauvreté, créer des emplois et promouvoir le développement du secteur privé ».
Ainsi, selon les hypothèses partagées avec le FMI, le gouvernement s’engage en 2018 à réaliser un taux de croissance de 5,8% contre un taux de 6,6% en 2017, de stabiliser le taux d’inflation annuelle à 8,2%, de réaliser un taux de pression fiscale de 16,21% du PIB contre 15,43% en 2017, de maintenir le niveau des réserves d’importation à 3 mois, de stabiliser le taux de change de la monnaie nationale par rapport à la monnaie étrangère, en continuant de réduire la prime de change entre le marché officiel et le marché parallèle, a expliqué Mohamed Lamine Doumbouya.
Egalement, précise le ministre du Budget, l’engagement est pris d’avoir un niveau des dépenses courantes de 12,81% du PIB et un niveau de dépenses d’investissement de 7,42%.
A rappeler que l’année dernière, il a fallu la pression des députés pour rehausser de 400 milliards le niveau des recettes et cette année, à en croire le président de la commission économique et financière de l’Assemblée, Michel Kamano, il sera question de leur expliquer comment est-ce qu’il a été possible d’augmenter les recettes en une année de près de 4 mille milliards.
Selon le chronogramme établi, le travail dans les commissions va débuter dès aujourd’hui, jeudi 2 novembre 2017.
Abdallah Baldé pour Guineematin.com
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