Cécé Foromou Loua, chef du poste de santé de Soumeta, relevant de la commune urbaine de Tougué s’est déclaré non satisfait de la prime individuelle de 50 000 francs guinéens par jour que le gouvernement guinéen et ses partenaires ont attribué aux agents distributeurs déployés sur le terrain dans le cadre de la semaine « Santé, mère et enfants », rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne.
Pour le chef du poste de Santé de Souméta, Cécé Foromou Loua, se disant infirmier d’Etat, les autorités sanitaires du pays et leurs partenaires sont en train de maltraiter les nouveaux agents de santé affectés dans les zones rurales.
« Nous sommes les nouveaux agents de santé. Depuis que nous avons été mutés ici, il y a tellement de concurrence entre les bénévoles que nous avons trouvé sur le terrain et nous. En plus, nous les chefs de postes n’avons pas de motos de service. S’il y a une activité comme les campagnes de distribution de médicament ou de déparasitage on nous traite aux mêmes pieds d’égalité que les agents communautaires (AC). Ce qui pose un sérieux problème. Moi, je suis un infirmier d’Etat. Pour toutes les activités que nous menons ici, nous ne percevons que 50.000 francs guinéens de prime par jour. Or, quand tu vois la distance qui sépare les districts, parfois tu es obligé de louer une moto en raison de 20.000 francs guinéens par jour. Après avoir fini de faire les activités, il ne te reste plus rien. Moi, j’ai une famille ici. Je dois nourrir ma famille. Nous sommes venus de loin. Même si tu as une moto personnelle, la fin des activités va trouver que tu es obligé d’envoyer la moto chez les mécaniciens pour la réparation. Finalement, tu va engloutir dans cet entretien tout ce que tu as gagné avec la campagne. Réellement, je voudrais que le niveau national revoie cette situation, parce que le montant de 50.000 francs guinéens est petit comme prime journalière pour un agent de santé ou un chef de poste de santé » a plaidé le chef du poste de Santé de Souméta, Cécé Foromou Loua. C’était dans la soirée du mardi, 07 août 2018, au téléphone de Guineematin.com, votre quotidien en ligne.
Interpellé au sujet de cette préoccupation de son agent, le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Tougué, Dr Moussa Kourouma, explique qu’il s’agit là des lamentations d’un chef de poste invivable et manipulateur.
« Par rapport aux primes, le directeur préfectoral a 50.000 jour pendant 6 jours. Ce qui fait un total de 300.000 GNF. L’agent communautaire (AC) distributeur a 50.000, le chef de centre a 50.000, donc s’il dit que c’est insuffisant, il n’a qu’à se plaindre là où il veut. Depuis qu’il est monté à la tête de ce poste de santé, il ne fait que 50.000 francs guinéens de recettes par mois. Un poste de Santé qui, par le passé, réalisait 1 million quelques de recettes mensuelles. Mais, depuis qu’il est venu, comme il a la presse derrière lui, il nous embête sans raison valable. Il ne comprend absolument rien. Il ne fait que saboter les choses ici. Tous les indicateurs de son village sont tombés. Le chef du centre de Santé de la commune urbaine qui est une dame n’ose pas parler. Sinon, il crie sur la dame et menace d’aller parler à la presse. Il pense qu’en parlant à la presse il va ébranler quelqu’un » a déclaré le DPS Tougué.
Conséquence ? Les autorités sanitaires de Tougué n’exclue de rendre le chef du poste de Santé de Souméta à la Direction Régionale de la Santé de Labé : « nous allons vous le rendre officiellement » insiste Dr Moussa Kourouma.
Abordant la question des motos, le DPS Tougué, Dr Moussa Kourouma, rassure que les activités supplémentaires ne sont pas obligatoires pour le chef du poste de Santé de Souméta, Cécé Foromou Loua.
« Comme ce qu’il reçoit est insignifiant, il n’est pas obligé d’être vaccinateur ou distributeur. Il n’est pas obligé de participer à ces campagnes. Si on l’enlève, il va dire encore, comme il l’avait dit à la radio, que la DPS le discrimine. Qu’on l’associe plus aux activités » a conclu le DPS de Tougué.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
