Après trois jours de cours perdus suite au déclenchement de la grève générale illimitée lancée par Aboubacar Soumah et son groupe, le Préfet de Siguiri a décidé de se bouger pour tenter de mettre un terme à cette perturbation des cours. Ibrahima Kalil Kéita a convoqué les enseignants de la ville à une réunion hier mercredi 14 février, pour tenter de les convaincre à reprendre le chemin des classes, a constaté le correspondant de Guineematin.com dans la préfecture.
C’est à la DPE de Siguiri que le Préfet Ibrahima Kalil Kéita a réuni les enseignants de la ville pour essayer de les convaincre à renoncer à la grève et à reprendre le chemin des classes. Il a introduit ses propos en disant qu’il n’est pas venu pour donner raison ou tort à quelqu’un, mais plutôt pour demander sagement aux enseignants d’aller à l’école : « je ne suis ni avocat ni juge pour dire qui a raison ou tort, ou si la grève est légale ou pas, ma préoccupation c’est l’avenir de nos enfants. Qu’il vous plaise de revenir sur le bon sentiment et d’aller à l’école », a notamment lancé l’autorité préfectorale. Un message qui a été largement relayé par les médias locaux.
Mais cela n’a pas suffi pour dissuader les enseignants, déterminés à maintenir la pression sur les autorités jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Au lendemain de cette sortie du Préfet, toutes les écoles de la ville de Siguiri sont restées fermées ce jeudi 15 février encore. Les enseignants et même les élèves sont restés à la maison pour la quatrième journée consécutive. Même les écoles, à priori non concernées par cette grève, sont affectées par le mouvement. Tous les établissements scolaires privés ont décidé d’arrêter les cours par peur d’être attaquées.
De Siguiri, Bérété Lancei Condé pour Guineematin.com
