Suspension de 5 greffiers : les grévistes se battent « pour que les actes pris soient annulés »

Comme annoncé précédemment, le ministère d’Etat, ministre de la Justice a pris un acte suspendant cinq meneurs du mouvement de grève des greffiers. Au lendemain de l’annonce de cette mesure, les greffiers se sont donné rendez-vous ce jeudi, 14 juin 2018 au tribunal de Première Instance de Mafanco.

La démarche visait à se pencher sur cette nouvelle donne et à réitéré la poursuite de leur mouvement, a constaté sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

La rencontre de ce jeudi, prévue dans la salle d’audience du tribunal de Mafanco, s’est finalement tenue sous les arbres. Selon les greffiers, la salle leur a été interdite par la présidente, madame Djénabou Donghol Diallo.

Après deux heures d’échanges, les greffiers ont réaffirmé leur volonté de continuer la lutte. Pour la circonstance, c’est Arafan Diané, une des victimes de la suspension, qui a fait le compte-rendu de la réunion. « Nous avons discuté autour de la suspension de cinq d’entre nous. Nous nous sommes retrouvés pour harmoniser nos positions. Donc, on a constitué des avocats qui vont essayer de relever les irrégularités devant la juridiction compétente qui est la Cour Suprême. Nous avons aussi décidé que le mot d’ordre de grève reste maintenu et sur toute l’étendue du territoire national. Nous sommes entrain de nous battre pour que les actes pris hier soient annulés et nous tenons à nos revendications ».

Par ailleurs, les greffiers sont revenus sur la main tendue vers eux par l’Association des Magistrats. Selon Arafan Diané, « il n’y a pas eu de contact. Et quand on dit qu’on tend la main, on ne tend pas la main à la majorité. Ceux qui tendent la main sont minoritaires. Donc, on ne tend pas la main à la majorité, on se joint à la majorité ».

Pour ce qui est de l’observation du mouvement de grève dans les cours et tribunaux, les greffiers se disent satisfaits, même si par endroits, il y a des non-grévistes. « Nos collègues de Conakry et des quatre régions naturelles suivent le mot d’ordre dans toutes les juridictions, qu’elles soient du premier ou du second degré », soutient Arafan Diané.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel. 628 17 99 17

Facebook Comments Box