Tabaski 2018 : ce que disent clients et vendeurs sur la hausse du prix du bétail

Comme chaque année, les prix du bétail se sont envolés à Conakry à l’approche de la Tabaski, la fête musulmane mise à profit par les fidèles pour immoler un animal domestique en guise de sacrifice pour perpétuer la tradition pour prophète Abraham. Dans les parcs de vente de bétail de la capitale guinéenne, tous les prix ont été revus à la hausse à une semaine de la fête, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Ibrahima Touré

La veille de la Tabaski, c’est la période la plus propice de l’année pour les vendeurs de bétails à Conakry. Car, la plupart des musulmans qui en ont les moyens, égorgent un bélier ou un bouc castré ou encore un bœuf en guise de sacrifice. Une pratique recommandée par le prophète Mohamed pour perpétuer la tradition d’Abraham. Et, alors que nous sommes à une semaine de cette fête, tous les prix ont connu une nette hausse sur les marchés à bétail de Conakry.

Selon les vendeurs que nous avons interrogés ce mardi, 14 août 2018, le prix d’un mouton varie aujourd’hui entre 600 000 et 2 000 000 GNF. « Les prix des moutons guinéens varient entre 600 000 et 1 500 000 francs guinéens. Les moutons maliens se négocient entre 1 000 000 et 2 000 000 de francs guinéens », nous a confié Ibrahima Touré, secrétaire général du parc de vente de bétail de Simbaya gare.

Les boucs castrés guinéens se négocient entre 1 000 000 et 1 500 000 francs guinéens. Les boucs maliens s’achètent à un million. Toutes ces bêtes sont, en effet, utilisées pour le sacrifice du jour de la fête de Tabaski. Et, c’est la même chose pour les bœufs que d’autres personnes plus nanties immolent à cette occasion. Eux aussi, leurs prix ont été revus à la hausse. Il faut débourser entre 2 500 000 et 5 000 000 pour s’offrir un bœuf.

Thierno Amadou

Des prix jugés chers par certains clients que nous avons rencontrés sur les lieux C’est le cas de Thierno Amadou, imam de la mosquée de Simbaya marché, à la recherche d’un mouton qu’il va immoler le jour de la fête : « Je suis venu ici pour acheter un mouton, mais je trouve que les prix ne sont pas abordables », a-t-il indiqué.

Samba Diallo

Cette hausse des prix, les vendeurs ont des arguments pour la justifier. Mamadou Samba Diallo, le président du marché à bétail de Simbaya, l’explique notamment par le mauvais état des routes qui retarde l’acheminement du bétail acheté à l’intérieur du pays et au Mali voisin. « Les vendeurs de bétail souffrent énormément pour le transport du bétail. Ils peuvent arriver à Linsan par exemple, passer 4 jours avec les bêtes sur place sans pouvoir passer, certaines tombent malades, d’autres meurent sur place. Donc nous demandons au gouvernement de nous aider pour l’entretien des routes, sinon il sera très difficile pour les marchands de transporter leur bétail », a-t-il dit.

D’autres aussi avancent la hausse du prix du carburant qui aurait eu un impact très important sur les prix du bétail, à travers notamment les frais de transport.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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