Timbo (Mamou) : les postes de la gendarmerie, de la police et la résidence du sous-préfet saccagés (Procureur)

Sidiki Camara, procureur de Mamou

Les choses se sont compliquées à Timbo, une sous-préfecture située à 55 Km du chef-lieu de la préfecture de Mamou, où des citoyens en colère ont assiégé tôt dans la matinée de ce mercredi, 07 Mars 2018, le poste de la gendarmerie de leur localité où deux présumés malfaiteurs s’étaient réfugiés pour éviter d’être lyncher par une foule qui réclamait leurs têtes, a appris le correspondant de Guineematin.com à Mamou.

La situation était déjà tendue dans la matinée. Et, dans l’après-midi, les choses se sont compliquées davantage avec l’intervention des renforts venus de la commune urbaine de Mamou.

Selon nos informations, les équipes de la brigade mobile d’intervention de la gendarmerie, de la CMIS et de la compagnie de gendarmerie de Mamou qui se sont rendues sur les lieux avaient réussi à extirper les présumés malfaiteurs de Timbo pour les convoyer à Mamou. Un acte qui n’a pas été du goût des citoyens qui voulaient se rendre justice…

« Dès que les renforts ont bougé de Timbo pour Mamou, les citoyens se sont attaqués et saccagé le poste de la gendarmerie, celui de la police et la résidence du sous-préfet », a expliqué à Guineematin.com monsieur Sidiki Camara, procureur de la République près le tribunal de première instance de Mamou.

Par ailleurs, le procureur Sidiki Camara assure que les deux présumés malfaiteurs, extirpés de Timbo, sont déjà arrivés à Mamou où ils ont immédiatement été déférés au niveau du parquet du tribunal de première instance. « À l’heure qu’il fait, les deux suspects sont déjà arrivés au parquet de Mamou. Je les ai placés sous mandat de dépôts pour les besoins d’enquête », a-t-il précisé.

A noter que les citoyens de Timbo reprochent aux deux présumés malfaiteurs (dont les identités n’ont pas été révélées) de vandalisme répétitif de boutiques dans la cité de Karamoko Alpha Mo Timbo. Les deux jeunes suspects auraient été surpris en train de voler dans une boutique dans la nuit d’hier à aujourd’hui, Mercredi. Mais, l’absence de la justice pousse souvent les Guinéens à se rendre justice…

A suivre !

De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com

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