TPI Mafanco : la vendeuse de carburant, son voisin et les 20 mille francs guinéens

Aboubacar Bangoura et Bountouraby Sylla sont des voisins de longue date. Ils sont tous domiciliés à Bonfi, dans la commune de Matam. Pour une banale affaire de 20 mille francs guinéens, le jeune Bangoura a roué de coups la bonne femme en septembre 2017. Mis aux arrêts, Aboubacar Bangoura a été déféré au Tribunal de Mafanco pour être jugé. Il est poursuivi pour coups et blessures volontaires, injures publiques et menaces, a appris sur place Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Pour la journée de ce jeudi 12 octobre 2017, le dossier en était aux réquisitions et plaidoiries.

Prenant la parole pour sa plaidoirie, maitre Fodé Camara, avocat de la partie civile, a tout d’abord rappelé les faits. Selon lui, « Aboubacar Bangoura est venu prendre à crédit 2 litres de carburant des mains de Bountouraby Sylla. Mais, devant le retard accusé dans le payement des 2 litres, la dame a jugé utile de relancer le jeune. Ce dernier  lui a dit de patienter. Finalement, au lieu de lui restituer son argent, Aboubacar Bangoura a proféré des menaces contre madame Bountouraby. Cette dernière décide d’aller chez le père du jeune homme. Il n’en fallait pas plus pour que Bangoura lui interdise l’accès des lieux avant de la projeter par terre. Quand elle s’est relevée, elle a reçu une paire de gifle. Sa fille est intervenue. Elle a aussi été battue par le jeune homme qui est allé s’attaquer à la famille Sylla », a expliqué maitre Fodé Camara.

Au compte du préjudice subi, l’avocat de la partie civile va demander une réparation à hauteur de 10 millions 700 mille francs guinées.

Dans ses réquisitions, le procureur Lansana Cissé dira que le jour de cette altercation, le prévenu était sous l’emprise de l’alcool. « Il était hors de lui et a blessé avec des tessons de bouteille les enfants de madame Bountouraby. Le rapport médicolégal et les photos versées au dossier en font foi. Aboubacar Bangoura a été difficilement maitrisé ce jour par les gendarmes appelés à la rescousse », a précisé le procureur.

C’est pour ces raisons, dit monsieur Cissé, que « je demande au tribunal de sévir en le retenant dans les liens de la culpabilité. En le condamnant à 18 mois de prison ferme et au payement d’une amende de 500 mille francs guinéens, vous aurez ramené la paix au quartier », a requis le procureur.

La défense, par la voix de maitre Ousmane Camara, a fait remarquer que son client n’a jamais été condamné et que c’est un délinquant primaire. « Je sollicite de larges circonstances atténuantes pour mon client qui a reconnu les faits et qui a présenté ses excuses. Nous tendons la main au tribunal en demandant sa clémence », a-t-il plaidé.

Le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a renvoyé l’affaire au 19 octobre 2017 pour décision être rendue.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tel 628 17 99 17

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