Trafic d’enfants : que sont devenus les 45 gosses arrêtés à Sambaïlo ?

Mohamed Lamine Diallo, journaliste et chargé du marketing à la radio rurale de Koundara, en même temps technicien auprès de la fédération des maraîchers Bowé-Badiar-FMBB
Mohamed Lamine Diallo, journaliste et chargé du marketing à la radio rurale de Koundara, en même temps technicien auprès de la fédération des maraîchers Bowé-Badiar-FMBB

En fin janvier 2016, quarante enfants avaient été interceptés au barrage frontalier de Sambaïlo dans la préfecture de Koundara. Ces enfants étaient en partance à Madina Gounass, au Sénégal, où se tenait le Daaka, l’équivalent du Maggal de Touba.

Trois mois après, un témoin des faits explique à Guineematin.com ce qu’il dit être les vraies motivations de ce convoi «suspect » très largement médiatisé et qui avait provoqué l’indignation et la révolte d’une partie de l’opinion à cause notamment du lavage de cerveau que subissaient des enfants enlevés par des Jihadistes dans le Nord du Nigeria.

A en croire Monsieur Mohamed Lamine Diallo, journaliste et chargé du marketing à la radio rurale de Koundara, en même temps technicien auprès de la fédération des maraîchers Bowé-Badiar-FMBB-, rencontré par Guineematin.com en mars dernier à Télimélé, « ces enfants étaient envoyés quémander par leur maître coranique ».

Au moins 30 des 45 interceptés sont tous venus du district de Ourak dans la commune rurale de Youkounkou et avaient pour maître coranique Thierno Ismael Camara.

« Ces enfants venaient du district d’Ourak dans la sous-préfecture de Youkounkou, préfecture de Koundara, envoyés chercher de l’aumône à Madina Gounass à l’occasion du Daaka. Les recettes devraient servir à nourrir les autres talibés du marabout, une fois de retour au pays ».

Qu’ont-ils fait pour arrêter cette honteuse situation ?

D’après monsieur Diallo (sur la photo), une délégation de la FMBB est allée à la rencontre du maître coranique où elle découvert des centaines d’apprenants démunis. « Nous les avons demandés de défricher un domaine et le clôturer pour un jardin potager. Ce qui fut fait. Nous avons fait des planchers avec eux et assuré le repiquage. Les plants ont réussi au point de crée l’émulation auprès des autres villageois qui ont décidé de se constituer en groupements ».

Actuellement, au moins cinq groupements maraîchers y évoluent et l’engagement est pris de « ne plus envoyer des enfants au Sénégal à la recherche de vivres ».

Laouratou Baldé pour Guineematin.com

 

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