Violences à Timbo (Mamou) : les activités complètement paralysées ce jeudi

Un calme précaire règne ce jeune, 08 Mars 2018, à Timbo, une sous-préfecture située à 55km du chef-lieu de la préfecture de Mamou, sur la nationale Mamou-Dabola. Toutes les activités sont paralysées et les citoyens sont terrés chez eux après les violences survenues hier. Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, ce sont des citoyens qui voulaient lyncher deux présumés voleurs qui ont saccagé les postes de la gendarmerie et de la police, ainsi que la résidence du sous-préfet, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la cité de Karamoko Alpha Mo Timbo.

Comme une journée ville morte, les boutiques, magasins, kiosques et autres gargotes qui jonchent la route nationale sont fermés. Aucune vendeuse étalagiste n’est allée au marché où les tables vides souhaitent ‘’Bonjour et Bonsoir’’ aux observateurs. Aucun atelier de mécanique, de soudure ou de menuiserie ne fonctionne. Aucune voiture de transport n’est stationnée à la gare routière. La circulation est quasiment inexistante. Seuls quelques véhicules en provenance de Dabola pour Mamou (ou inversement) circulent actuellement (15 heures 50′) dans cette localité. Les habitants de la cité de Karamoko Alpha Mo Timbo sont cloîtrés dans leurs domiciles par « peur de représailles » de la part des forces de l’ordre.

« Les agents de la sécurité sont invisibles sur les lieux depuis la matinée de ce jeudi », a-t-on appris de quelques rares citoyens qui ont accepté de répondre, hors micro, aux questions de l’envoyé spécial de Guineematin.com à Timbo.

Des témoignages recueillis sur place font état de plusieurs arrestations de jeunes, opérées par les forces de l’ordre venus de Mamou pour prêter main forte aux agents de sécurité (policiers et gendarmes) en poste à Timbo. Ces derniers ont failli faire les frais, hier, de l’extirpation pour Mamou de deux présumés malfaiteurs accusés de vandalisme par les citoyens de Timbo qui voulaient les lyncher.

« Des jeunes en colère sont allés s’attaquer à la gendarmerie où ils ont jeté des cailloux. Ils se sont même pris au commandant de la gendarmerie. Ce dernier a échappé de justesse de la furie des jeunes. Il a quand même reçu quelques coups avant de s’enfuir du poste de la gendarmerie », a relaté une dame qui dit être très inquiète des conséquences de cette situation.

De Timbo, Keïta Mamadou Baïlo, envoyé spécial de Guineematin.com

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