Abdoulaye Sow de la FESABAG sur les patrons des banques : « ils mènent une vie ostentatoire… »

Réunis à la Bourse du travail, ce mardi 23 mai 2017 dans la matinée, les employés des banques et assurances ont réitéré leur volonté de cesser toute activité devant la non-prise en contact de leurs revendications par leurs employeurs. Les membres du bureau exécutif de la Fédération Syndicale Autonome des Banques et Assurances de Guinée (FESABAG) ont fait le compte rendu de leurs négociations avec le patronat. Aucune avancée n’a été enregistrée autour de la table, a appris Guineematin.com, à travers un de ses reporters.

Une chaude ambiance a prévalu ce mardi à la bourse du travail de Kaloum avec des orateurs survoltés qui ont exprimé leur colère face « au refus des patrons » d’accepter leur plate-forme revendicative. Le plus en verve est bien Abdoulaye Sow, secrétaire général de la FESABAG, pendant des dizaines de minutes, a expliqué à l’assistance le « mépris » que les patrons ont pour les employés des banques.

« Les travailleurs veulent à tout prix aller en grève, comme le recommande la loi. Parce que les patrons n’ont aucune considération pour nous. Aujourd’hui, les patrons disent que ça ne va pas. Nous avons des dizaines et des dizaines d’expatriés pendant que nos banques sont majeures. Ils mènent une vie ostentatoire, une vie inacceptable, des patrons qui achètent une voiture à 1 milliard. C’est inacceptable. Aujourd’hui, ils refusent d’aller à la vérité des chiffres parce que nous voulons voir les richesses que nous créons, les charges qui s’y attachent, pour savoir si on peut grignoter ou pas. Mais aujourd’hui, nous sommes convaincus que les choses des comptes d’exploitation de nos banques permettent de nous payer même 50% alors que nous n’avons demandé que 30% », a lancé le syndicaliste.

Par ailleurs, monsieur Sow a dit qu’il ne faut pas que « les patrons continuent à narguer les guinéens. Comment pouvez-vous comprendre que le sénégalais, le malien, l’ivoirien avec lesquels nous travaillons dans les mêmes multinationales, dans les mêmes conditions, qu’ils aient un salaire supérieur au nôtre, même si les contextes économiques ne sont pas les mêmes », a-t-il laissé entendre.

En outre, il va s’en suivre une chaude discussion entre le bureau exécutif de la FESABAG et les travailleurs aux environs de 9 heures et demi. Si les uns voulaient que le travail se fasse pour ce mardi pour donner des chances aux négociations, les autres ne l’entendaient pas de cette oreille. Au terme de nombreuses conciliables et moult tractations, le bureau va demander humblement aux travailleurs de rejoindre leurs services. Une demande difficilement acceptée.

Les dirigeants syndicaux devraient se retrouver dans l’après-midi de ce mardi avec les patrons des banques pour la suite des négociations.

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 628 17 99 17

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