Le Président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Elhadj Mamadou Cellou Dalein DIALLO, Chef de file de l’opposition guinéenne, vient d’avouer que son parti est confronté à une difficulté de trésorerie très criarde, a constaté Guineematin.com à travers un document officiel du parti.
C’est dans la correspondance n°113/UFDG/2016 du 1er juillet 2016, que le Président du parti, Elhadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, avoue cette difficulté de trésorerie : « La Direction Nationale de l’UFDG fait actuellement face à d’importantes dépenses conjoncturelles qu’elle a de plus en plus de difficultés à couvrir. L’entretien des prisonniers, au total une cinquantaine, la prise en charge de leurs familles et de leurs soins de santé, les honoraires des avocats qui plaident pour le parti dans une dizaine d’affaires, l’accueil et l’insertion de nouveaux adhérents constituent des postes de dépenses de plus en plus lourds » peut-on lire dans le premier paragraphe de correspondance adressée exclusivement aux fédérations UFDG de l’extérieur.
Dans le même courrier, Elhadj Cellou Dalein Diallo révèle et reconnait : « Certes, de militants et sympathisants du parti, à travers nos structures ou individuellement, ont apporté des contributions non négligeables soit pour l’entretien des détenus et soit en faveur de la famille de Saïdou Bah décédé en détention. Qu’ils en soient tous vivement remerciés » note-t-il.
Les choses plus sérieuses se retrouvent dans cet avant dernier paragraphe de la correspondance du Président de l’UFDG : « Mais, malgré tous les appuis internes et externes, le Parti commence à accumuler des arriérées, notamment à l’endroit des avocats qui font du reste un excellent travail tant au plan du plaidoyer que celui de la communication. Et comme cette situation semble perdurer et nos déficits se creusent, nous avons jugé utile de nous adresser à nos fédérations de l’étranger pour solliciter leur assistance. Il s’agira de sensibiliser nos militants et sympathisants ainsi que toutes les bonnes volontés intéressées par notre combat pour que chacun, dans la mesure de ses moyens fasse ce qu’il peut. » Qui dit mieux.
La teneur de cette correspondance semble donner raison au fondateur de l’UFDG, monsieur Bah Oury, qui a souvent dénoncé des détournements et revendiqué « l’absolue nécessité de revoir la gouvernance interne du parti » et suscite beaucoup d’interrogations quant à la capacité de l’UFDG à tenir longtemps son combat politique.
À rappeler que Guineematin.com n’a pour le moment pas réussi à vérifier si les détenus et leurs familles perçoivent les montants allégués par le principal parti de l’opposition guinéenne.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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