Affaire Heike Schmidt à Pékin : voici un communiqué de la société des journalistes-France médias monde

Vendredi 9 mars, notre correspondante à Pékin Heike Schmidt réalisait un micro-trottoir près d’un centre commercial, à l’occasion de la session annuelle du Parlement chinois.

Heike Schmidt s’est d’abord rendue compte que son assistante et elle étaient filmées. Pendant leur repas dans le centre commercial, elles ont ensuite été abordées par des policiers et des agents de sécurité, qui leur ont posé toute une série de questions sur leur reportage.

Devant le refus de notre consœur d’effacer les interviews et de les suivre dans un commissariat, ils les ont amenées, son assistante et elle, dans une pièce du centre commercial, les ont interrogées pendant une heure, ont confisqué l’enregistreur et ne les ont laissé partir qu’après avoir fait promettre à Heike Schmidt de ne rien publier sur le contenu des discussions qu’elle venait d’avoir avec eux. Ils l’ont par ailleurs obligé à effacer ses interviews. L’entretien a été filmé.

Mercredi dernier, notre correspondante a dû s’enregistrer à nouveau dans un commissariat alors que ses papiers étaient parfaitement en règle. Rien n’a été dit sur l’incident de vendredi dernier : cette fois il se serait agi de « mettre à jours les fichiers ». Mais la coïncidence est troublante.

La SDJ condamne vivement ces manœuvres d’intimidation. En quatre ans de travail à Pékin et dans toute la Chine, Heike Schmidt a subi des tentatives d’intimidation, mais elle n’avait jamais vu son matériel confisqué, ses sons effacés. C’est aussi la première fois qu’elle subit un interrogatoire. Heike Schmidt ne faisait que son travail. Il ne doit plus être entravé.

La SDJ

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