Affrontements aux frontières guinéo-maliennes : le témoignage du Directeur de l’hôpital de Mandiana

Mandiana hôpitalComme on le sait, le dimanche 25 janvier 2015, un affrontement des communautés maliennes et guinéennes a fait plusieurs blessés à la frontière de ces deux pays autour d’une mine d’or dont la propriété est revendiquée de part et d’autre de la frontière. Pour mieux comprendre cette affaire, Guineematin.com a dépêché un de ses reporters sur lieux.

Rencontré après le préfet de Mandiana, le directeur de l’hôpital préfectoral nous livre son témoignage et ses conseils. « Nous avons reçu le 25 janvier 2015, à 3 heures du matin, des blessés en provenance de Djélimala, sous-préfecture de Nyantanina. Ces blessés, au nombre de 7, ont pu recevoir des soins au service de chirurgie, parmi lesquels il y avait un blessé grave qui saignait beaucoup et qui avait été évacué à l’hôpital régional de Kankan pour radiographie et soins appropriés », a confié le directeur préfectoral de l’hôpital de Mandiana, Docteur Sidiki Condé.

Concernant son avis sur ces affrontements, le directeur de l’hôpital de Mandiana s’est également ouvert à Guineematin.com : « les collectivités décentralisées doivent être renforcées pour leur permettre de gérer à bon escient l’héritage ancestral laissé par les grands parents. C’est pourquoi les Présidents d’alors, les regrettés Ahmed Sékou Touré et Modibo Kéita, avaient dit qu’entre la Guinée et le Mali, il n’y a pas de frontière, que ce sont les deux poumons d’un même cœur. C’est pour ainsi dire que c’est la même population qui doit partager culturellement, économiquement, les mêmes valeurs, les mêmes ressources. Qu’elles sachent vivre ensemble pour le bien des différentes collectivités ».

Enfin, pour ces conseils, Docteur Sidiki Condé demande une sensibilisation de part et d’autre de la frontière de ces deux pays : « la sensibilisation prônant le message de la paix doit être faite de part et d’autre de la frontière Guinéo-malienne par la presse responsable, les leaders d’opinions, les notables, les religieux, les griots (Dyéli Tömba) etc.  afin qu’on parvienne au fil du temps dans nos collectivités respectives, à une paix durable, à une coexistence pacifique, à un bonheur partagé entre les frères de tous les temps ».

De Mandiana, Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

 

 

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