Ce samedi 7 mai 2016, c’était la quatrième assemblée générale hebdomadaire de la Nouvelle Génération pour le Changement (NGC) de l’ancien journaliste, Elhadj Thierno Mamadou Bah, à son siège à Petit Simbaya, dans la commune de Ratoma, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Après quelques minutes de prestation d’un groupe d’acrobates, la présentation du premier responsable de la cellule de communication, suivi de l’intervention du vice-président du parti, Mouloukou Souleymane Kéita, la parole a été donnée aux militants présents pour exprimer les sentiments par rapport au fonctionnement de la NGC. Une façon, disent les responsables, de concrétiser l’instauration de la démocratie au sein du parti.
En guise d’information, le vice-président de la Nouvelle Génération pour le Changement, Mouloukou Souleymane Kéita, est largement revenu sur le passage du Premier ministre devant les députés à l’Assemblée nationale.
Pour Mouloukou Souleymane Kéita, ce discours de Mamady Youla a « trahi » les attentes des militants de la NGC, vu son contenu et sa forme. « Un discours de 34 pages, ne pouvait être qu’ennuyeux pour les observateurs. Vous avez constaté qu’à la fin de son discours, la salle était vide. Les délégations diplomatiques se sont retirées, même certains membres du gouvernement étaient finalement partis », a-t-il dit.
Selon le vice-président de la NGC, ce discours est « un discours qui n’a aucun sens » d’où l’importance de ce gouvernement de tirer les conséquences. « Ce gouvernement a montré ses limites. Donc, l’heure a sonné et la recréation est terminée », a-t-il ajouté, disant que son parti vient pour redonner l’espoir aux populations guinéennes.
Prenant la parole sous les applaudissements des militants très engagés, le président de la Nouvelle Génération pour le Changement a longuement fustigé la gouvernance actuelle à travers « les fausses promesses du Président Alpha Condé ». Surtout les promesses du genre « un étudiant, un ordinateur en 2010, un étudiant, une table en 2015 et rien finalement…».
Pour Elhadj Thierno Mamadou Bah, ce discours ne séduit plus personne. « On dit un étudiant un ordinateur, on a rien vu ! On dit, un étudiant, une tablette, on a rien vu ! Et, l’autre fois, j’ai vu une banderole où ils disent ‘’après lui, c’est lui’’. Ça au moins, c’est faux ! Mais, ça va être quoi après ? Un étudiant, un téléphone ou un étudiant, une voiture ? Un étudiant n’a pas besoin de tout ça. Il a besoin d’un cadre pour bien étudier. Il a besoin d’un stage pour trouver un emploi… », a insisté le jeune leader.
« Le peuple de Guinée doit reprendre son pouvoir confisqué, puisqu’il est confisqué. J’ai vu une banderole il y a quelques jours où c’est écrit : ‘’Alpha Condé, après lui, c’est lui’’. C’est faux. On n’a pas besoin de passer 50 ans dans l’opposition pour se hisser au sommet de l’Etat. Nous avons des ambitions, mais pas des ambitions personnelles. Ce sont des ambitions pour le peuple de Guinée », a-t-il enchaîné.
Par ailleurs, Elhadj Thierno Mamadou Bah a fait comprendre à ses militants, surtout à la jeunesse, qu’il appartient désormais aux Guinéens de prendre leur destin en main pour pouvoir faire avancer le pays : « Nous voulons une Guinée sans ethnie, une Guinée sans région… Nous voulons une Guinée unie et prospère. Mais, ce n’est pas aux français, aux américains, aux maliens, aux sénégalais… de faire de la Guinée un pays normal. C’est à nous les Guinéens », a dit avec instance le président de la NGC.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
Tél : 622 68 00 41
