Alhassane Foulha Bah et Boubacar Sow, deux jeunes talentueux à aider 

jeunes de LabéIls sont jeunes, ont un rêve, une passion, un amour, une ambition, celui de servir la nation en la hissant haut dans le concert des nations. Ils s’appellent Alhassane Foulha Bah, 19 ans et Boubacar Sow, 18 ans. Ces deux jeunes habitent les hautes montagnes du Fouta Djallon. Techniciens dans l’âme et le ‘’génie’’ au bout des doigts, ils travaillaient sur des maquettes d’avions, des voitures et maisons dans l’ombre, au cœur de leur Labé natal.

Depuis 2011, ayant déjà abandonné l’école (Alhassane en 10è et Boubacar en 6è), ces deux jeunes déscolarisés s’adonnent corps et âme pour réaliser leur rêve. Inspiré par les incendies qui se répètent sans cesse dans la ville de Labé, le duo (Alhassane et Boubacar) disent être touchés par les retards accusés par les sapeurs-pompiers pour venir à bout de ces incendies.

Cette triste réalité a donc poussé ces deux ‘’génies’’ a aller à l’asseau des tôles, des bouteilles d’eau minérale, du fer et des bobines usées pour fabriquer des maquettes.

Labé, jeunes, inventionVoilà quatre ans qu’ils sont restés anonymes. Avec un seul Tweet, le jeune blogueur, Sally Bilaly Sow a réussi à faire découvrir ces jeunes au monde. Alhassane Foulah Bah et Boubacar Sow sont alors à Conakry depuis mercredi 11 novembre 2015 pour se faire connaître et solliciter de l’aide pour réaliser enfin leur rêve, celui d’être des ingénieurs à fin d’offrir leur génie créateur à la Guinée ; et, pourquoi pas des compagnies aériennes un jour…

Après avoir passé dans les émissions (MLA, les Grande Gueules et le Morning Espace Tv) du groupe HADAFO Médias, les deux jeunes ont été reçus dans l’après-midi du vendredi 13 novembre par le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, Moustapha Naité ; qui d’ailleurs, il y a moins d’un an, avait lancé un projet intitulé « Nos jeunes ont du talent ». Comme pour chercher à détecter nos jeunes talentueux pour les appuyer en leur offrant le cadre idéal et les moyens d’exploiter leurs talents…

Au sortir de cette audience, Alhassane Foulah Bah et Boubacar Sow disent attendre l’aide des autorités et des bonnes volontés pour poursuivre leurs études dans l’espoir de parvenir à réaliser leurs rêves un jour :« Le ministre nous a demandé de retourner pour aller étudier, après les études, ils vont nous aider à réaliser notre rêve », nous a confié Alhassane Foulha Bah.

Alors que dans d’autres pays des jeunes de leurs trempes sont adulés et aidés par leurs gouvernants et autres institutions de leur pays,  en Guinée, l’aide tarde à venir pour le duo Alhassane Foulha Bah et Boubacar Bah.

Le cas de cet élève américain, Ahmed Mohamed, dixième, qui avait apporté à son collège un dispositif bricolé, composé notamment d’un écran numérique et d’un circuit électronique, qu’il souhaitait montrer à son professeur de technologie en fait foi. L’appareil ayant sonné lors d’un cours d’une autre classe, un enseignant d’Anglais l’a confisqué, avant que les choses ne s’emballent pour le collégien, pourtant connu pour être « un apprenti Géo Trouve tout ». Pourtant, dès ce scandale, le jeune collégien a reçu des hommages et encouragements du président américain Barack Obama qui l’avait invité à la Maison blanche.

En Guinée, allons-nous laisser ces jeunes talentueux mourir qui n’ont besoin que d’un petit appui, pendant que l’Etat dépense des militaires pour seulement une campagne peu importante qui ne sert à demander que si nos jeunes ont du talent ?

Il faut rappeler que notre pays ne manque pas de talents, tant au niveau de sa jeunesse qu’au niveau des adultes. C’est notamment le cas de Docteur Mawiatou Diallo, médecin à la retraite qui a passé plusieurs années de recherche sur les différents comportements de l’enfant. Au finish, il a une machine qu’il a appelé le « Mawiomètre », une sorte de montre qu’on peut mettre au bras et qui est capable de mesurer comme on le disait tantôt les différents comportements de l’enfant. Aujourd’hui, ce grand chercheur, âgé d’une soixantaine d’années, après avoir obtenu le brevet sur sa recherche à Yaoundé (Cameroun) depuis une dizaine d’année, ne trouve toujours pas de soutien de la part de l’Etat pour mettre à la disposition de l’humanité son invention.

Devant une telle situation l’on doit se poser la question de savoir à quoi sert aussi le département de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ?

Bref, on a l’impression que l’Etat guinéen est plutôt un « assassins » des talents ! Comment quelqu’un peut se torturer les méninges durant plusieurs années de sa courte vie pour son pays et l’humanité, se sentir rejeté par ceux qui sont sensés l’aider et aller continuer ses efforts de recherches ?

Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

Tél :(00224) 620 848 501/ 669 878 473

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