Les auditeurs de justice ne décolèrent pas et menacent passer à la vitesse supérieure

auditeurs de justiceC’est sous la présidence d’une commission désignée par l’autorité du département de tutelle que les auditeurs de justice, session 2015, ont été conviés  à une séance de négociations hier, mercredi 22 juin 2016, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est suite aux multiples revendications de ces 50 auditeurs de  justice, qui exigent l’amélioration de leurs conditions de formation au sein du Centre de Formation et de Documentation Judiciaire (CFDJ) que cette réunion a été convoquée. Cependant, après 5 heures de négociations, aucune piste de solution n’a été trouvée, entre la commission du département  qui leur a réitère  l’indemnité de 550.000 francs guinéens  par mois et les auditeurs qui rejettent mordicus cette offre.

Au sortir de cette réunion, le délégué des auditeurs de justice, Ousmane Simankan, est revenu sur la genèse de la situation : « De façon globale, nous demandons l’amélioration de nos conditions d’études ici au centre » a-t-il lancé avant de préciser que : « Cette réunion n’est pas la première.  Après avoir constaté les conditions exécrables dans lesquelles nous  suivons la formation ici, nous avons tenté à plusieurs reprises, de saisir la hiérarchie. Nous avons attiré leur attention, nous avons signé des fiches de rendez-vous à la chancellerie qui n’ont pas eu de suite favorable, nous avons rédigé un mémorandum qui se trouve actuellement sur la table du ministre de la justice. Mais ils sont tous restés indifférents »,  a rappelé le délégué des auditeurs.

Il a fait remarquer  que c’est le jeudi 9 juin 2016 qu’ils ont constaté que l’effectif des auditeurs de justice qui est de cinquante (50) ne faisait que décroître car « par séance de formation, on pouvait observer 10 ou 15 auditeurs, sur un effectif de cinquante.  Ainsi, cela nous a poussés à arrêter les cours. Une semaine après l’arrêt des cours, ils nous ont  appelé aujourd’hui pour une négociation qui, il faut l’avouer, n’a pas abouti », a regretté Ousmane Simakan.

Ainsi les auditeurs, dans leur ensemble, demandent tout d’abord leur prestation de serment et leur indemnité qui est fixé par un décret : «  Nous demandons la prestation de serment qui a été piétiné au sol  par le directeur du centre de formation. Ensuite, nos indemnités qui sont fixées  par un décret et que nous n’avons jamais perçu depuis que nous avons commencé la formation» ont-ils sollicité.

A en croire ces auditeurs, tout tourne autour du montant de cette indemnité. Selon eux,  leurs prédécesseurs, c’est-à-dire les  auditeurs de la session 2014, ont perçu 3 750 000 francs guinéens et « aujourd’hui, ils veulent nous tendre un montant dérisoire de 550 000 francs guinéens que nous rejetons. Ils veulent nous convaincre par tous les moyens, mais nous avons dit mordicus, on n’accepte pas » a martelé monsieur Simakan.

Après l’échec lamentable de cette négociation, ces auditeurs comptent aller toujours dans la dynamique de l’arrêt de la formation. Ils comptent aussi informer l’opinion nationale et internationale de la situation, ensuite prendre à témoin le président de l’Assemblée Nationale, le président de la Cour Suprême et le Conseil Supérieur de la Magistrature.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél.: 664 413 227/ 654 416 922 

 

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