Boké : le palu occupe la première place d’hospitalisation et de décès

Mamadouba Sanoussy Camara, spécialiste communication du projet Stop Palu de Boké
Sékou Koumbassa , spécialiste en suivi et évaluation de l’antenne du projet Stop Palu de Boké.

Comme annoncé précédemment, la Guinée, à l’instar de plusieurs autres pays du monde, a célébré hier mercredi, 25 avril 2018, la journée mondiale du paludisme. L’occasion de faire le point sur la prévalence de la maladie et des efforts mis en œuvre pour l’éradiquer. Et en ce qui concerne la région de Boké, le paludisme constitue encore la première cause d’hospitalisation et de décès, a appris un correspondant de Guineematin.com sur place.

Le taux de prévalence du paludisme est sur une tendance baissière ces dernières en Guinée. Et la région de Boké ne fait pas exception à cette règle plutôt satisfaisante. C’est le premier constat que font les responsables locaux du projet Stop Palu à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du paludisme : « Chez les enfants de moins de 5 ans, à travers une enquête réalisée en 2012, 44%  avaient le palu au niveau national, et dans la région de Boké on a enregistré 24%. En 2016, d’autres enquêtes ont été réalisées  avec 15% de taux de prévalence au niveau national et 6% dans la région de Boké », a indiqué Sékou Koumbassa , spécialiste en suivi et évaluation de l’antenne du projet Stop Palu de Boké.

Toutefois, cette structure qui œuvre dans le cadre de la lutte contre le paludisme estime qu’il ne faut pas tomber dans l’autosatisfaction. Car, la maladie est loin d’être vaincue dans notre pays, selon Mamadouba Sanoussy Camara, spécialiste communication du projet Stop Palu de Boké : « Le paludisme occupe la première place de consultation, d’hospitalisation et de décès dans nos structures de santé publique et même dans les familles », a-t-il dit.

Il ajoute que le combat pour l’éradication du paludisme rencontre un certain nombre de difficultés dans la région de Boké : « Parmi ces difficultés, il y a le faible taux d’utilisation des moustiquaires, la gratuité des intrants antipaludiques fait défaut,  parce que quand vous partez dans les structures de santé, pour vous ces intrants sont gratuits, mais certains s’amusent à les faire payer. C’est ce qui remet  en cause le recours aux soins des communautés », a laissé entendre Sanoussy Camara.

Abdourahmane N’Diaré Diallo pour guineematin.com

Tel. 628 98 49 38

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