Cherté du poisson à Fria : « c’est du ‘’Bonga sèry’’ que nous mangeons », se plaint Mama Sayon Camara

Depuis plusieurs mois, les femmes de Fria ont du mal à mettre du poisson de bonne qualité dans leur panier. La cherté de ce produit de la mer en serait la raison, a appris Guineematin. com à travers sa correspondante locale.

Les petits poissons frais, appelés Böböe, Kèssi ou encore Khöbè, dont la qualité laisse à désirer, sont entassés en petit tas de 3, 4 ou 5 selon le poids et vendus entre 5 000 et 10 000 francs guinéens, le tas.

Par contre, des poissons comme Sinapa et Sossoé, jugés de bonne qualité sont eux vendus un à un à des prix variant entre 5 000 et 2 0000 francs guinéens, selon le poids. Pour les gros poissons, généralement achetés par les fêtards pour des cérémonies, il faut 40 000 à 100000 francs guinéens l’unité !

Compte tenu de la cherté du poisson frais, plusieurs femmes s’étaient tournées vers le poisson fumé qui lui aussi est presque vendu au même prix, voire même plus cher. C’est le cas du Konkoé, très prisé par les guinéens, à cause du goût extraordinaire qu’il donne à la sauce faite à l’huile de palme. Il est actuellement vendu entre 30 000 et 150 000 francs guinéens l’unité selon le poids.

Un fait qui met mal à l’aise les citoyens de Fria qui ne savent plus à quel poisson goûter… « Actuellement, le poisson coûte très cher à Fria, à cause de la cherté de la viande, c’est du poisson que nous mangeons. Ce poisson là aussi est devenu tellement cher qu’on se demande maintenant comment on va vivre à Fria. Nos maris ne travaillent pas, nous vivons grâce à nos familles qui sont à l’extérieur.  L’argent qu’on nous envoie ne suffit pas parce que la dépense journalière ne fait qu’augmenter à cause des prix. A l’heure actuelle, c’est du ‘’Bonga sèry’’ que nous mangeons, les bons poissons coûtent chers », a déploré Mama Sayon Camara, rencontrée au marché central.

Les vendeuses de poisson, elles, accusent le prix d’achat à la base. Selon Mme Youla, grossiste, ce n’est pas de leur faute si le poisson est devenu cher. Elles revendent selon le prix d’achat plus les frais. C’est avec ce revenu qu’elles aussi nourrissent leurs familles ; donc, elles ne peuvent pas vendre à perte.

Dans cette ville en crise depuis 2012, les populations sombrent du jour au lendemain à cause de la flambée des prix.

SOS pour les populations de Fria !

De Fria, Djenabou Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 628 28 67 44/ 657 10 69 95

 

Facebook Comments Box