CHU Donka et Ignace Deen : un médecin explique les raisons de leur grève illimitée

Ignace Deen, hôpital, SantéLes membres du personnel de la faculté de médecine pharmacie odhonto- stomatologie (chirurgiens, dentistes, pharmaciens et les médecins) ont décidé  d’arrêter leurs activités à partir de ce lundi 11 juillet 2016, jusqu’à l’amélioration de leurs conditions de travail, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Interrogé par Guineematin.com sur les raisons de cette grève, Docteur Traoré Mohamed Sarr, enseignant au département de la pharmacie, faculté de médecine à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, dit que cette grève vise à alerter les autorités guinéennes sur leurs conditions difficiles de travail. « Nous lançons cette grève parce que nous ne sommes pas satisfaits de nos conditions de travail comme la rémunération des enseignants et tout ce qui s’en suit… ».

Concernant ces conditions de travail qu’il dénonce, Docteur Traoré a dit que les enseignants chercheurs évoluent dans des conditions tellement difficiles que personne ne souhaite être comme eux. « Dans 5 à 10 ans, il n’y aura quasiment plus d’enseignants au niveau de cette faculté. C’est pourquoi, nous tirons la sonnette d’alarme et qu’on puisse  informer les futurs médecins, les futures pharmaciens, et les futures enseignant de ce qui les attendent s’ils choisissent ces options…», a-t-il expliqué.

Docteur Traoré Mohamed Sarr, enseignant au département de la pharmacie, faculté de médecine à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry
Dr. Traoré Mohamed Sarr

Pour Docteur Traoré Mohamed Sarr, les deux centres hospitalo-universitaires (CHU) de Conakry (Donka et Ignace Deen), ne répondent plus aux conditions normales. « Dans la santé, c’est comme dans l’armée, les gens sont gradés. Mais, aujourd’hui, vous aller voir quelqu’un qui n’a pas de grade commander un général. C’est -à-dire quelqu’un qui n’est même pas assistant, il est chef de service devant un professeur titulaire. Ça ne se voit seulement que chez nous. Donc, c’est toutes les conditions-là qui font que nous essayons de faire ce mouvement pour changer les conditions pendant qu’il est encore temps », a-t-il dénoncé.

Docteur Traoré dit que la  seule arme qu’ils ont, c’est d’arrêter carrément leurs activités au niveau pédagogiques et au niveau des soins. Et, « c’est ce que nous avons commencé ce matin et cela jusqu’à la satisfaction de nos conditions  de travail », a-t-il laissé entendre.

Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 664 413 227/ 654 416 922

 

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