Conakry : c’est la ruée vers la vente de la ferraille et des sachets plastiques

Le commerce de la ferraille et d’autres objets usés est devenu une activité exercée par de nombreux citoyens de Conakry. Objets en fer rouillés, bidons usés, sachets plastiques sont ramassés ça et là et destinés à la vente. Les acheteurs, qui en ont fait leur business, revendent les mêmes objets à des entreprises de la place.

Dans la journée d’hier, jeudi 19 juillet 2018, un reporter de Guineematin.com est allé à la rencontre de ceux qui sont dans cette activité.

Abdoul Karim Sylla achète de la ferraille, des chaussures abîmées, des anciens fourneaux et autres objets en aluminium depuis 2009 au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma. Selon lui, il achète le kilogramme de ferraille à 1 000 francs pour le revende à une usine située au quartier Sangoyah. « On achète ici des morceaux de fer, des anciens fourneaux et d’autres objets usés. On prend un kilogramme à 1000 francs guinéens. On envoi ce qu’on a acheté à Sangoyah où se trouve l’usine pour revendre à 1 500, 1 600 ou à 1 700 francs guinéens », a-t-il dit.

Après l’achat, les objets usés et les ferrailles achetés sont directement acheminés à l’usine pour la transformation. Abdoul Karim Sylla a expliqué que la ferraille vendue rentre dans la fabrication des fers à béton.

Pour sa part, Fodé Amadou Diakité a sa place au quartier Minière, dans la commune de Ratoma. Dans son magasin, on rencontre toute sorte d’objets ramassés à travers la ville : des sacs de sachets plastiques, des sacs de ferraille superposés les uns sur les autres. Là également, Fodé Mady Diakité achète des morceaux de fer, des chaussures abîmées, d’anciennes tôles au même prix qu’à Taouyah, c’est-à-dire à 1 000 francs guinéens le kilogramme.

Interrogé sur la destination de ces marchandises, Fodé Mady Diakité dira que « les sachets plastiques qu’on achète sont amenés dans le quartier Concasseur. C’est l’entreprise Sodja Plastique qui achète et les fers sont envoyés Sangoyah ».

Selon lui, les sachets plastiques vendus à l’entreprise Sodja Plastique servent à confectionner des bassines en caoutchouc mais aussi des frottoirs que les femmes utilisent pour la lessive.

En outre, Fodé Mady Diakité a dit que des pertes sont souvent enregistrées après l’achat des marchandises dans le quartier. « La semaine là j’ai subi une perte énorme dans la vente des plastiques. J’avais conservé 1 tonne 661 kilos. Lorsque je suis allé à l’usine pour peser à nouveau, je me suis retrouvé avec 963 kilos. J’ai perdu 600 et quelques kilogrammes », regrette-t-il.

Dans cette activité, les enfants se font quelques sous après avoir déambulé en longueur de journée à la recherche de morceaux de fer, d’anciens fourneaux et autres objets usés. C’est le cas d’Ibrahima Soumah, rencontré devant un magasin d’achat de ferraille. « Chaque matin je vais chercher des morceaux de fer et des sachets plastiques. Je peux me retrouver avec 15 000 francs guinéens dans la matinée », a expliqué le garçon.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

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