Conakry : la pêche artisanale pour combattre la pauvreté  

Poisson au Port de pêche de Bonfi (1)La pêche artisanale est l’une des activités exercées par la plupart des autochtones de la Guinée maritime. Ce métier constitue la principale source de revenu pour plusieurs familles, a constaté Guineematin.com à travers une de ses journalistes qui a rencontré des acteurs de cette activité, début août 2015.

« Aujourd’hui j’ai une pirogue à travers laquelle je pêche. J’ai deux employés et dix (10) enfants plus ma femme qui vivent sur ma charge », a témoigné Almamy Doumbouya, rencontré au port de pêche de Boulbinet, Conakry.

Avec fierté, l’homme indique qu’il est fils d’un pêcheur et a embrassé le métier auprès d’un de ses collègues, après la mort de ses parents.  Tout en restant discret sur son âge, Almamy Doumbouya nous a confié avoir acheté sa pirogue à six cent  (600.000) francs guinéens, à l’époque.

« Quand j’ai voulu travailler pour moi-même, j’ai acheté ma pirogue à six cent mille (600.000) francs en ce moment et je me suis endetté un vieux moteur auprès d’une connaissance j’ai aussi acheté des filets», explique t-il devant la mer salée de Conakry.

Almamy Doumbouya a deux employés sur sa pirogue. Selon lui, ils font trois à quatre jours de pêche jusqu’à Kamssar sur l’océan pacifique. Malgré la pollution des eaux par les ordures, Monsieur Doumbouya arrive à pêcher jusqu’à trois tonnes de poisson.

 «Je paye mes employés en poissons qu’ils revendent à leur tour aux marchandes. J’ai une caisse à glace dans ma pirogue dans laquelle je mets les poissons», poursuit-il avant d’expliquer qu’il ne peut pas aller dans la mer trop profonde comme le font les bateaux.

Le pêcheur paye l’impôt à 200 milles francs par an. Il rencontre des difficultés « Quand le vent souffle assez, nous ne pouvons pas pêcher une grande quantité de poissons. Et cela entraîne des pertes de dépense pour nous »,  a-t- il laissé entendre au micro de Guineematin.

A, en croire le chef de pirogue, Almamy Doumbouya , son moteur est épuisé. « Ça me fatigue », dit-il. Mais bien qu’il soit confronté à cette situation, et déplore l’absence de subvention du secteur par le gouvernement.

Monsieur Doumbouya arrive à faire des recettes considérables chaque mois. Mais, « moi je ne sens pas l’existence de notre syndicat », a-t-il conclu.

Il faut signaler que des jeunes au chaumage aussi s’accrochent à ce métier à Conakry, pour pouvoir subvenir à leurs besoins primaires en attendant de décrocher un emploi.

Fatoumata Keïta Pour Guineematin.com

Tel : (+224) 654 47 99 71

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