Cours de rattrapage et retour des compositions : le DG de Safia Ecole à Guineematin

Après la grève « sauvage » des enseignants qui a causé d’énormes retards dans l’avancement des programmes d’enseignement, Guineematin.com continue de faire le tour des écoles pour échanger avec les responsables sur leurs stratégies de rattrapage. C’est le cas de monsieur Malal Diallo, Directeur général du complexe scolaire Safia Ecole, sise à Cosa, dans la commune de Ratoma.

Dans sa communication, le DG de Safia Ecole a d’abord expliqué les difficultés que son école rencontre pour compenser le temps perdu. « Pendant les trois semaines de perturbations, nous avons perdu 13 jours. Le reste, on étudiait. Mais, ces 13 jours nous donne des soucis. Imaginez-vous le matin, c’est le temps normal, là on ne peut pas se rattraper. Pour le faire, il faut un temps supplémentaire. Actuellement, nous faisons des cours du soir. Il se trouve qu’on a perdu 6 heures par jour, selon notre emploi du temps habituel. Donc, quand on perd un jour de cours, cela équivaut à 3 jours de rattrapage avec les 2 heures chaque soir. Si vous multipliez cela par 13 jours, vous aurez 39 jours de rattrapage. C’est pour vous dire combien de fois c’est dur pour nous parce qu’on ne peut pas donner deux cours à la fois pour ne pas bâcler le programme », a-t-il explique techniquement.

Malal Diallo, Directeur général du complexe scolaire Safia Ecole

Pour se rattraper, monsieur Malal Diallo compte utiliser les congés de Noël et certaines heures du soir. « On a dit aux élèves de venir le soir entre 16 heures et 18 heures, tous les jours. Nous allons également utiliser aussi les congés. En plus, nous occuperons les temps creux parce qu’il y a des ces jours où certains élèves commencent les cours à 10 heures. Désormais, ceux-ci vont commencer à 8 heures parce que nous allons programmer un formateur pour eux », a-t-il annoncé.

Pour ce qui est du retour des compositions à la place des évaluations mensuelles, le DG de Safia Ecole a trouvé la décision de très salutaire. Pour lui, l’échec de l’évaluation mensuelle était devenu patent parce qu’elle ne permettait pas de donner la valeur intrinsèque de l’élève. « Les enfants, c’est quand ils sont mis dans l’esprit de composition qu’ils se préparent mieux. Ça donne l’avantage à l’encadrement de bien faire son travail en mettant l’élève dans les conditions d’évaluation avec un élève par table. Or, avec l’évaluation mensuelle, les gens sont assis comme à l’ordinaire, en groupe », a-t-il dit.

Enfin, monsieur Malal Diallo a dit toutes les difficultés causées par cette grève à son école dans le recouvrement des frais de scolarité. « Le payement, c’est un problème sérieux parce que le parent ne considère que le nombre de jours enseignés alors qu’il y a un programme à enseigner. Néanmoins, nous parvenons tant bien que mal de convaincre les parents qui viennent sur la nécessité de payer la scolarité des enfants », a-t-il dit.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél. : 622 68 00 41

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