Crise de viande à Lélouma : les citoyens dénoncent la mauvaise foi des bouchers

Depuis le début du mois de Ramadan dernier, les populations de Lélouma sont confrontées à une crise de viande. Ayant des domaines réputés propices à l’élevage, les léloumakas accusent les bouchers d’être à la base du manque de viande qui a conduit à l’augmentation du prix du kilogramme, qui est allé de 25 000 à 30 000 GNF, rapporte l’envoyé spécial de Guineematin.com dans cette préfecture.

La préfecture de Lélouma est citée parmi les localités de la Guinée les plus actives dans l’élevage des ovins. Par exemple, les sous-préfectures de Thiaguel Bori et de Sagalé servent plusieurs autres localités en bétail. Ils sont nombreux, les commerçants, à venir de Conakry, de Labé ou d’ailleurs pour acheter les beaufs destinés à la consommation.

Pourtant, les bouchers de Lélouma peinent à satisfaire la consommation locale. Une situation que déplorent les citoyens de cette préfecture.

« On peut faire des jours sans avoir de la viande à Lélouma. Certains vont des fois jusqu’à Labé pour en acheter. La boucherie centrale est en ce moment fermée. Avant, on achetait le kilogramme à 25 000 francs guinéens. Mais, actuellement, le kilogramme est vendu à 30 000 francs guinéens comme à Labé, à Kindia et ailleurs. Les bouchers d’ici n’ont pas la bonne foi ; sinon, Lélouma ne peut pas manquer de viande », a notamment dit madame Assiatou Diallo, vendeuse de riz au centre ville.

Rencontré ce lundi 3 juillet 2017 sur la question par l’envoyé spécial de Guineematin.com, un des responsables des bouchers de Lélouma a expliqué que le manque de viande et l’augmentation de son prix sont indépendamment de leur volonté.

« Nous allons acheter les bœufs aux mêmes endroits que ceux de Conakry et de Labé ; donc, au même prix. On s’est efforcé pendant longtemps de maintenir le prix à 25 000 GNF ; mais, on ne pouvait plus. Les éleveurs préfèrent revendre à ceux qui viennent d’ailleurs au lieu de nous vendre parce qu’ils payent plus. Les gens doivent comprendre que pour avoir les bœufs à Thiaguel Bori ou à Sagalé, on est obligé d’aller concurrencer ceux qui viennent de Conakry », a précisé Mody Ibrahima Golo Diallo.

Malgré tout, Mody Ibrahima Golo Diallo a finalement annoncé que des mesures sont entrain d’être prises au moins pour pallier au manque de viande.

Enfin, le préfet de Lélouma a expliqué à l’envoyé spécial de Guineematin.com qu’il n’a pas souhaité trop intervenir puisque c’est une profession libérale. Seulement, Mohamed Deen Camara a précisé avoir demandé aux bouchers de ne pas augmenter les prix à la veille de la fête…

De Lélouma, Mouctar Barry envoyé spécial de Guineematin.com

Tél.: 621 607 907

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